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LYCÉE « G. CĂLINESCU » CONSTANŢA REVUE SCOLAIRE BILINGUE REVISTĂ ŞCOLARĂ BILINGVĂ Nr.3 2016 Coordonnateur: Ana Colţea LE PETIT RENARD

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  • LYCÉE « G. CĂLINESCU » CONSTANŢA

    REVUE SCOLAIRE BILINGUE REVISTĂ ŞCOLARĂ BILINGVĂ

    Nr.3

    2016

    Coordonnateur: Ana Colţea

    LE PETIT RENARD

  • 0

    Responsabilitatea pentru conţinutul materialelor

    publicate revine în exclusivitate autorilor.

    Coordonator revistǎ Prof.Ana Colţea

    Organizatori Concurs Le Petit Renard 2016:

    Prof. Diana Corcheş

    Prof. Ana Colţea

    Prof. Janetta Daniela Bǎrǎitaru

    ISSN 2457 + 726X

    2016

    Constanţa, jud. Constanţa

  • 1

    Sommaire

    Éditorial : Le Petit Renard ou l’apprentissage ludique et créatif du

    français.....................................................................................................................................2

    I. Le concours Le Petit Renard

    Rezultatele Concursului Le Petit Renard…………………………………,…………………………………4

    Top créations 2015………………………..………………………………………………………………………….….6

    Le concours dans la presse………………………………………………..……………………..……………..25

    II. Perspectives didactiques

    Astérix et Cléopâtre…………………………………………………………………………………………………….28

    Modernité et tradition en classe de FLE : la méthode audio-orale..……………32

    La littérature vs le cinéma en classe de FLE……………….....…..................34

    Technique de classe textuelle : la méthode de repérage………….…………………….38

    Apprendre le français par des chansons : Ego, chanté par Willy William….43

  • 2

  • 3

    ÉDITORIAL

    Le Petit Renard

    ou l’apprentissage ludique et créative du français

    A l’heure où le plurilinguisme est un atout, avoir un concours pour attirer

    l’attention sur le français au niveau régional et national, représente, à coup sûr,

    pour notre lycée, qui proposent l’apprentissage des langues vivantes,telles l’anglais,

    le français, l’italien, l’espagnol et l’allemand, un projet à continuer et à étendre.

    Fruit des efforts des professeurs du département de français du Lycée „G.

    Cǎlinescu” de Constanţa, ce concours est né pour promouvoir la section bilingue de

    notre lycée et, arrivé déjà à la 23e édition, il fait connaître les avantages de

    l’apprentissage du français en section bilingue aux collégiens de Constanţa et des

    villes et des localités avoisinantes.

    Cette année, le concours Le Petit Renard a attiré des participants tout aussi

    nombreux que l’année passée à toutes les sections du concours: 53 participants au

    concours de Bande Dessinée, 23 au Concours de créations „Ecrivains en herbes” et

    63 élèves, soit 21 équipes de collégiens participant au Concours de civilisation.

    Le concours organisé par l’équipe des professeur de la terminale de bilingue

    français: Ana Colţea et Diana Corcheş, a permis aux élèves de la terminale en

    section bilingue de s’impliquer dans l’organisation de ce concours à toutes les

    étapes, depuis l’organisation jusqu’à la décernation des prix, ce qui nous a

    démontré, une fois de plus, à quel point nos élèves sont créatifs et entreprenants.

    Nous les remercions, par cette voie aussi, pour leur enthousiasme et leur passion

    pour le français, qu’ils ont réussi à mettre en valeur en présentant leur expérience

    en section bilingue, devant leurs camarades de collège, tout en animant le concours

    de civilisation.

    Ce numéro de notre revue présentera les gagnants et leurs créations ainsi

    que les articles des professeurs participants à la Session de communication

    organisée pendant le concours,le 20 avril 2016.

    En constatant l’intérêt toujours plus grand pour ce concours, nous espérons

    que l’année prochaine nous pourrons proposer ce concours au niveau régional.

    Prof. coordinateur Colţea Ana

  • 4

    Le concours

    Le Petit Renard

  • 5

    REZULTATELE CONCURSULUI „LE PETIT RENARD” 2016

    CONCURSUL DE CREAŢIE DE BANDĂ DESENATĂ

    Rezultate la categoria de vârstǎ de 11-12 ani

    Scoala Nume si prenume Profesor PREMII

    1 Şcoala Gimnazială nr. 18 « Jean Bart » Constanţa Cantaragiu Cătălina Rosioru Madalin Premiul I

    2 Scoala Gimnaziala nr 16"Marin Ionesu Dobrogeanu" Costea Daria Andrea Tarsoaga premiul II

    3 Scoala generala nr 8 Constanta Stoica Alexandra Paraschiv Camelia Oprisan Violeta premiul III

    4 Scoala Gimnaziala nr 39 "Nicolae Tonitza" Albu Crina Botea Rodica Brebeanu Ruxandra Mentiune

    Rezultate la categoria de vârstǎ de 13-14 ani

    Scoala Nume si prenume Profesor PREMII

    1 CAN "Regina Maria" Draghici Mara Andreea Popescu Alexandra Premiul I

    2 CAN "Regina Maria" Gegea Bianca Popescu Alexandra Premiul II

    3 Scoala Gmnaziala nr 3 Mangalia Cozma Crina Stoica Daniela Premiul III

    4 Scoala Gimnaziala nr 39 "Nicolae Tonitza" Neacsu Raluca Andreea Dobre Maria Alexandra Brebeanu Ruxandra Mentiune

    Rezultate la categoria de vârstǎ de 15-18 ani

    Scoala Nume si prenume Profesor PREMII

    1 CAN "Regina Maria" Strete Bogdan David Popescu Alexandra Premiul I

    2 CAN "Regina Maria" Enache Ingrid Popescu Alexandra Premiul II

    3 CAN "Regina Maria" Grigorov Ana Maria Popescu Alexandra Premiul III

    4 CAN "Regina Maria" Cernagor Claudia Popescu Alexandra Mentiune

    CONCURSUL DE CREAŢIE „ ÉCRIVAINS EN HERBE”

    Rezultate la categoria de vârstǎ de 12-14 ani

    Scoala Nume si prenume Profesor PREMII

    1 Scoala gimnaziala nr 39 " Nicole Tonitza", Constanta

    Constantin Andreea Augustina Brebeanu Ruxandra Premiul I

    2 Şcoala Gimnazială nr. 18 « Jean Bart » Duminca Simona Ingrid Roşioru Mădălin Premiul I

    3 Scoala gimnaziala nr 39 " Nicole Tonitza", Constanta Morar Evelina Marina Brebeanu Ruxandra Premiul II

    4 Şcoala Gimnazială nr. 18 « Jean Bart » Nedelcu Raluca-Ştefania Roşioru Mădălin Premiul II

    5 Scoala gimnaziala nr 39 " Nicole Tonitza", Constanta Caracuda Anamaria Brebeanu Ruxandra Premiul III

    6 CAN "Regina Maria" Enache Diana Popescu Alexandra Premiul III

    7 Şcoala Gimnazială nr. 17 « Ion Minulescu » Branzea Diana Ruse Aurora Mentiune

  • 6

    Rezultate la categoria de vârstǎ de 15-18 ani

    Scoala Nume si prenume Varsta Profesor PREMII

    1 CAN "Regina Maria" Ciudin Alexandra 15 Popescu Alexandra Premiul I

    2 Liceul Teoretic Nicolae Balcescu, Medgidia Brojba Alexandra 16 Nechita Elena Premiul I

    3 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Lipa Emilia 18 Corches Diana Premiul I

    4 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Barbu Irina 18 Corches Diana Premiul I

    5 CAN "Regina Maria" Abduraman Ghiulben 15 Popescu Alexandra Premiul II

    6 Liceul Teoretic Nicolae Balcescu, Medgidia Stroie Diana 16 Nechita Elena Premiul II

    7 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Alexa Ruxandra 17 Corches Diana Premiul II

    8 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Vizireanu Diana 15 Corches Diana Premiul III

    9 Liceul Teoretic Nicolae Balcescu, Medgidia Nachiu Antonia 16 Nechita Elena Premiul III

    10 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Iubitu Andreea 17 Corches Diana Premiul III

    11 Scoala Gimnaziala nr 1 , Rasova Coman Andreea 14 Grameni (Belba)Alina

    Mentiune

    12 Scoala gimnaziala " Constantin Brancusi", Medgidia

    Ceausu Denisa 15 Toader Rodica Cristina

    Mentiune

    13 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Olaru Eduard 17 Corches Diana Mentiune

    14 Liceul Teoretic "G.Calinescu", Constanta Fotea Larisa 18 Coltea Ana Mentiune

    Concursul "Le Petit Renard" - concurs de cultură şi civilizaţie

    Scoala Nume s prenume Premii

    1 Scoala Gimnaziala nr 23 "Constantin Brancoveanu" Constanta

    Baciu Sara Monica

    Premiul I Consferent Mihaela Cristina

    Irimia Alexandra Maria

    2 Scoala Gimnaziala nr 12. "B.P. Hasdeu"

    Ionescu Alexandru

    Premiul II Pavel Paul

    Ionescu Diana

    3 Liceul Teoretic " G. Calinescu"

    Ionescu Razvan

    Premiul III Ciobanu Maria

    Ionescu Mara

    4 Liceul tehnologic"Nicole Dumitrescu" Cumpana

    Burcin Cristina

    Menţiune Cosulea Iuliana

    Rogoveanu Bianca

    5 Scoala Gimnaziala nr 23 "Constantin Brancoveanu" Constanta

    Irimia Bianca Stefania

    Menţiune Stroe Andreea

    Tanase Andrei Mihai

    6 Liceul Teoretic " G. Calinescu"

    Nechifor Tudor

    Menţiune Tudorache Luana

    Vilcu Mara

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    Top créations 2016

    Gimnaziu

    Cantaragiu Cǎtǎlina, Scola gimanzialǎ nr 18 „Jean Bart”, Constanţa, premiul I

    Premiul II

  • 8

    Stoica Alexandra, Scola gimanzialǎ nr.8, Constanţa, premiul III

    Drǎghici Mara Andreea, CNA „ Regina Maria”, Constanţa, premiul I

  • 9

    Gegea Bianca, CNA „ Regina Maria”, Constanţa, premiul II

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    Cozma Crina, Scoala gimnazialǎ nr 3 Mangalia, premiul III

    Une promenade amusante en tap-tap

    Depuis toujours j’ai voulu me promener en tap-tap. Mon désir est devenu réalité lorsque mon père a

    gagné une excursion en Haïti. Je sais que dans ce pays le tap-tap est un taxi public, peint en jaune, qui a des

    modèles ou des slogans divers. Je sais aussi que les tap-tap ont des grandeurs moyennes et qu’ils peuvent

    parcourir des distances différentes. Au moment où nous sommes arrivés en Haïti, mes informations concernant

    ce merveilleux tap-tap se sont avérées vraies. En opposition avec le ciel bleu et le paysage luxuriant de ce pays,

    les tap-tap semblent des taches de couleurs vives en plein mouvement.

    Impressionnée, je suis montée en tap-tap avec mon père et nous avons payé les billets. Les chaises en

    cuir marron et le plancher décoré de graffiti m’ont attiré l’attention. Nous nous sommes assis tranquilles sur les

    chaises, mais tout de suite nous nous sommes rendus compte qu’elles sont mouillées et nous nous sommes

    mis debout les deux en même temps. Mon père a ri aux éclats au moment où il a observé que nos pantalons

    sont déjà mouillés. L’explication du chauffeur a été très amusante. Il nous a dit :

    - Plus tôt un monsieur accompagné de quelques singes a occupé ces places. Probablement ils ont uriné

    sur les chaises. Leur maître a voulu d’aller aux toilettes, pourtant quand il est descendu il semblait vraiment

    relâché. Je ne sais pas quoi croire.

  • 11

    Finalement, nous nous sommes assis sur d’autres places, dans l’espoir que nos pantalons se sècheront

    jusqu’à l’arrivée à la destination. À la station suivante sont montés quelques jongleurs qui jouaient avec des

    oranges. Nous avons aimé l’atmosphère gaie qu’ils ont dégagée, mais aussi leur habileté presque parfaite.

    Avant de descendre, nous avons reçu une orange de ces gens doués. Derrière nous, on a entendu des

    rires, preuve que nos pantalons sont encore mouillés, donc nous avons souri amusés et nous nous sommes

    dirigés vers l’hôtel.

    Constantin Andreea Augustina, 12 ani Școala Gimnazială Nr. 39 “Nicolae Tonitza”, Constanța, premiul I

    Profesor coordInator : Brebeanu Ruxandra

    Un voyage en tap-tap

    Anoki se réveille au petit matin, avant son ami Woopy-Noopy, pour inspecter la nef spatiale. Il faut

    faire les derniers réglages, avant le départ pour la planète Latika. Les ceintures sont en règle, tout comme le

    réservoir, les indicateurs de bord, le combustible.

    Il y a trois ans, Anoki avait fait une promesse à Woopy-Noopy : de l’aider à rentrer chez lui. Il faisait

    partie d’une famille de la planète Latika et il était venu en vacances sur la Terre avec sa maman Jaya et deux

    autres familles amies. Ils avaient vu le Niagara et le Grand Canyon, les pyramides égyptiennes et l’Amazonie. Il

    avait été fasciné par la danse et par l’eau : lui, étant robot, ne pourra jamais danser ou se baigner. Il était

    tombé de sa nef spatiale dans la cours d’Anoki, un inventeur timide, à la retraite, qui l’avait réparé et qui était

    devenu son ami. Il avait appris à planter des fleurs, à jouer avec les chats, à faire les courses et à préparer le

    petit déjeuner. Mais il s’ennuyait, il avait la nostalgie de sa planète et des siens.

    L’ancien tap-tap retapé, transformé en nef spatiale, est prêt pour le grand départ…

    Anoki est vraiment triste : son seul ami, Woopy-Noopy, devait partir, quitter ce monde, pour rentrer

    sur sa planète, dans sa famille, parmi ses amis. Ils se regardent pour quelques instants, ils se serrent les mains

    et ils se promettent solennellement de se revoir.

    Ensuite, Woopy-Noopy monte dans l’ancien tap-tap et, les larmes aux yeux, il décolle. Il vérifie à

    nouveau sa trajectoire ; tout est en règle, mais Anoki lui manque déjà…

    Soudain, il entend quelque chose derrière son siège : il reste muet d’étonnement lorsqu’il aperçoit

    Anoki, qui lit un journal. Sans attendre la question, Anoki lui répond :

    – Deux ans, c’est rien. Et puis, je mérite, moi-aussi, des vacances, hein ?

    Ils étaient tous les deux joyeux et même heureux de pouvoir réaliser un rêve, de voyager ensemble

    vers la planète Latika : les couleurs vives de l’ancien tap-tap reflètent aussi bien la lumière des soleils parmi

    lesquels ils se glissent que leur joie et même leur bonheur…

    Duminică Simona-Ingrid (13 ani), Şcoala Gimnazială nr. 18 « Jean Bart » Constanţa, Premiul I

    Coordinateur : Mădălin Roşioru

  • 12

    Un voyage en tap-tap

    Adèle, Michelle, Suzanne et Louis sont des amis dès un age tendre. Ils habitent à Paris. Un jour, ils

    prennent la décision d’aller pendant l’été dans une excursion en République Dominicaine. Le jour attendu est

    arrivé. Ils sont gais et enthousiasmés parce que c’est une occasion merveilleuse de passer le temps ensemble et

    de se réjouir de cette nouvelle expérience avant de partir chacun d’entre eux à l’université choisie.

    Enfin, ils arrivent à l’aéroport. Après quelque temps, une voix agréable annonce dans le diffuseur le vol

    vers la République Dominicaine. Extrêmement heureuse, Adèle dit à ses amis : « Je suis si joyeuse, purement et

    simplement je tremble, je ne peux pas croire que nous passerons dix jours ensemble dans ce pays

    merveilleux ! » Les autres crient en chœur « Moi aussi ! Moi aussi ! Moi aussi ! »

    Pendant le vol ils discutent en verve de leurs plans d’avenir, mais à un moment donné la voix calme du

    pilote leur communique : « Nous vous prions de ne pas vous paniquer, mais le moteur a des défections, donc

    on atterrit immédiatement en Haïti ». Les quatre amis sont choqués et tristes. Ils n’ont pas pensé que dans

    quelques instants, à cause des raisons imprévues, la destination de leur voyage sera changée. À la sortie de

    l’aéroport, ils ont une surprise extraordinaire. Une voiture très colorée, nommée tap-tap attend des clients, la

    preuve étant la grande affiche où il y a écrit le message « À louer ». Les amis se conseillent et ils décident de

    louer le tap-tap. La voiture semble pleine de vie et elle leur transmet des sentiments de sûreté. Tout

    simplement, ils sentent que c’est une chance de pouvoir aller avec cette voiture dans un voyage inoubliable.

    Enfin ils se mettent en route. Par la fenêtre, ils observent qu’Haïti est un pays beau et spectaculaire. Ils

    s’arrêtent devant une plage ensoleillée où il y a beaucoup de jeunes. Les uns se plongent dans l’eau, mais la

    majorité nage dans l’eau chaude. Finalement ils décident d’aller en tap-tap jusqu’à la République Dominicaine.

    Sur leur chemin, ils voient des plantes, des oiseaux, des animaux exotiques et ils achètent des souvenirs pour

    les parents. Les jeunes profitent de cette occasion et ils prennent beaucoup de photos et de petits films. Les

    quatre amis arrivent à la destination. L’hôtel immense, entouré de palmiers et de jardins luxuriants, les attend

    à bras ouverts. Les jours suivants, ils se réjouissent de tout cœur des paysages merveilleux de la République

    Dominicaine, des activités et des services offerts par l’hôtel, mais aussi de la nourriture absolument délicieuse.

    Le voyage en tap-tap a démontré aux quatre amis que par hasard ils peuvent decouvrir des lieux

    inconnus de vacances, très attrayants. Les jeunes ont bénéficié d’un voyage agréable, instructif et divertissant

    avec beaucoup d’aventure.

    Morar Evelina-Marina,12 ani, Școala Gimnazială Nr. 39 “Nicolae Tonitza” , Constanța, Premiul II

    Profesor coordInator : Brebeanu Ruxandra

    Un voyage en tap-tap

    Dans le tap-tap bricolé et modifié par mon papa, j’essaie de me faufiler dans le cosmos. Il faut se

    dépêcher, je dois rentrer avant midi, sinon maman va être très inquiète !

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    Il y a beaucoup d’étoiles là-haut ! Je n’arrive pas à m’en détacher les yeux, même si je suis venue juste

    pour prendre un petit morceau de fromage de la Lune, pour lequel j’ai un goût particulier. Je vis, pratiquement,

    pour les pâtés à fromage ! Je dois profiter de ce voyage pour mieux connaître les Martiens et les Vénusiens du

    manuel de français de l’année passée !

    Bref, Vénus est plutôt en règle. Pourtant, derrière des espèces de plantes étranges, des yeux curieux

    me regardent. J’ai un peu peur, donc je repars très vite. Désolée, les Vénusiens et les Vénusiennes, on se revoit

    une autre fois ! Peut-être avaient-ils peur de moi, aussi.

    Mercure, je n’aime pas trop. Il est plein de cratères et de choses brûlées. Je repars pour Mars, en

    souriant comme Smiley. Les Martiens sont plutôt sympas, si petits et si jolis !

    Ils sont tellement mignons ! J’ai une idée géniale : je vais prendre un petit Martien chez moi. Si mes

    parents ne veulent pas m’acheter un animal de compagnie, à cause de la fourrure, j’ai la solution : un Martien

    tout chauve. Hélas, il est déjà 11.30, je dois rentrer. Je monte dans le tap-tap, j’amène Blinky avec moi (drôle de

    nom, hein ?) et je démarre…

    Je peux déjà voir la Terre. Elle est vraiment belle ! Si bleue, si familière, si chère !

    …Bon, les amis, tout va bien. Ou presque… Le Martien a toujours faim, je ne sais pas exactement ce

    qu’il mange, sauf mes devoirs. Il aime surtout mes exercices de math. De toute façon, les profs ne me croient

    jamais quand je leur explique que c’est toujours de sa faute.

    Je crois qu’il a la nostalgie de sa planète. Et très faim, aussi. Surtout très faim.

    Un nouveau voyage en tap-tap se prépare à l’horizon de mon imagination inquiète…

    Nedelcu Raluca-Ştefania (13 ani),

    Şcoala Gimnazială nr. 18 « Jean Bart » Constanţa, Premiul II

    Coordinateur : Mădălin Roşioru

    Un voyage mémorable en tap-tap

    Enfin le grand jour arrive. Les visages des deux frères jumeaux brillent de bonheur. Ils attendent avec

    impatience de partir ensemble dans une excursion en tap-tap, promesse respectée le jour de leur anniversaire

    par les parents. La première fois quand ces enfants voient le tap-tap est dans un dessin animé et ils sont très

    enchantés. De ce moment-là, l’un de leurs désirs est de voyager avec ce moyen de transport.

    Lorsqu’elle voient ce bus-là en réalité, teint en beaucoup de couleurs vives, avec des modèles

    différents, l’un des jumeaux, Marie, une belle fillette, commence à sauter. En échange, l’autre jumeau, Henri

    reste bouche bée comme une momie devant cette merveille colorée appelée tap-tap. Il a des pensées comme

    « C’est épatant !» ou bien « Quel modèle super ! ».

    Après l’analyse de chaque détail du tap-tap, les enfants entrent dans le bus pour étudier aussi son

    intérieur. Marie regarde avec attention autour d’elle, puis elle touche la main de son frère aîné, Marc. Celui-ci

    sourit, la soulève, puis il l’assied lentement sur une chaise, comme une princesse dans sa calèche. Tout de suite

    Henri s’assied obéissant sur une banquette et il s’amuse des grimaces de sa sœur jumelle. Puis les trois enfants

  • 14

    restent en compagnie de leur oncle, le chauffeur du tap-tap. Une fois partis, la distraction commence. Dans le

    bus il y a de la musique et les deux personnes fêtées rient tout le temps.

    Le premier arrêt du tap-tap est à une pizzéria du centre-ville parce que l’oncle veut dorloter ses

    neveux avec une pizza et une glace. Après cette gâterie culinaire, ils continuent le voyage et ils décident d’aller

    chez leurs grands-parents, qui habitent dans une ville près de Lyon. Là, les petits-enfants racontent aux grands-

    parents beaucoup de choses sur le tap-tap. Ils les écoutent amoureusement et à la fin de la discussion ils

    pensent de surprendre les jumeaux Henri et Marie avec un cadeau surprise. Les enfants sont enthousiasmés au

    moment où ils reçoivent un appareil photo. Ils courent vers le tap-tap et ils prennent des photos de tous les

    angles possibles.

    Le soir, les jumeaux, leur frère aîné Marc et l’oncle reviennent à la maison. Fatigués, les enfants sont

    heureux parce qu’ils ont eu l’occasion de se promener avec la voiture de leurs rêves. Pour Henri et Marie le

    voyage en tap-tap restera pour toujours un souvenir important et mémorable de leur vie.

    Caracudă Ana-Maria, 12 ani, Școala Gimnazială Nr. 39 “Nicolae Tonitza”, Constanța, Premiul III

    Profesor coordonator : Brebeanu Ruxandra

    Un voyage en tap-tap

    C’est le grand évènement, c’est le retour du beau temps. Toute la nature est enthousiaste : les fleurs et les

    arbres se vantent de leurs couleurs et de leurs odeurs, les animaux se préparent pour profiter des

    bienfaisances du soleil brillant : ils voyagent en tap-tap vers les belles plages, au sable fin, de la Mer Infinie. Ils

    ont fait leurs bagages, ils ont acheté de grands chapeaux de paille, des lunettes de soleil, des lotions

    protectrices. Tout le monde attend le départ, tout le monde est agité.

    Je suis un petit papillon multicolore qui se repose sur le pare-brise du tap-tap. Je vois tout, le chauffeur a

    envoyé son compagnon à vérifier les bagages, et j’entends toutes les conversations des passagers.

    Un lion conseille à son fils:

    - Leo, ne dérange plus ta mère ! Elle ne se sent pas bien.

    - J’ai compris, papa. Mais je veux la déranger ! Ha ! Ha ! Ha !

    Accrochées d’une barre, trois chauve-souris très sympas discutent sur : les caves de la région qu’ils vont

    visiter, les filles qu’ils vont rencontrer, la musique qu’ils vont écouter, les cocktails qu’ils vont boire- ils

    préfèrent le sang frais des grenouilles vertes à quatre pattes. Quel plaisir !

    Tout à coup, le chauffeur se lève et parle à haute voix :

    - Mesdames et messieurs, soyez les bienvenus au bord de notre tap-tap ! Attachez vos ceintures de sécurité !

    L’aventure commence ! Bon voyage !

    Enache Diana, 13 ans,

    CNA « Regina Maria », Constanţa, Premiul III CoordInateur : Popescu Alexandra

  • 15

    LICEU

    Strete Bogdan David, CNA „ Regina Maria”, Constanţa, premiul I

  • 16

    Enache Ingrid, CNA „ Regina Maria”, Constanţa, premiul II

  • 17

    Grigorov Ana Maria, CNA „ Regina Maria”, Constanţa, premiul III

  • 18

    Cernagor Claudia, CNA „ Regina Maria”, Constanţa, menţiune

  • 19

    Un voyage en tap-tap

    Un chaud après-midi,

    J’ai reçu une lettre. Petite,

    Magnifiquement décorée,

    Pour un voyage secret.

    C’était une lettre où quelqu’un avait écrit :

    «En tap-tap, allons en excursion ! Oui ou non ?

    Nous voulons une réponse rapide

    Jusqu’à l’arrivée du bus suivant !»

    J’ai pensé, j’ai répondu «oui»

    Car il me semblait… très stupide, répondre «non».

    La chose suivante que je sais

    C’est l’arrivée du bus devant mon jardin.

    «Mesdames et Messieurs, la destination est réglée:

    Le monde des espoirs et des désirs.

    Prenez place, mettez la ceinture de sécurité !

    Parce que le voyage n’est pas facile.»

    Le bus s’est transformé en avion

    Et a décollé dans l’espace bleu.

    Soudainement, un couple a dit: «Fabuleux !

    Venez ici pour voir ce que nous voyons !»

    Quand je me suis approchée de la fenêtre, j’ai vu

    Un nuage qui portait le bus très loin.

    Et en peu de temps, il est entré

    Dans un royaume extraordinaire.

    Il y avait des forêts d’or et d’argent

    Qui entouraient le lieu tout simplement,

    Un lac brillant, une plaine vivement colorée,

    Choses qui désignaient tout ce que je voulais.

    «C’est le pays de tous les désirs

    Qu’une personne a eus.

    Si c’est quelque chose que vous avez reconnu

    C’est parce qu’il devient le monde des loisirs.»

    Puis, le bus s’est envolé vers une montagne,

    Et la voix a dit qu’il s’agissait du lieu

    Où l’espoir et l’amour se rencontraient

    Sous l’aurore boréale, toute verte et bleue.

    Enfin, il est passé au-dessus de la Tour Eiffel

    Et de petites maisons de Paris.

    Et tout à coup,

    Je me suis réveillée dans mon lit.

    «C’était tout simplement un rêve?»

    Je me suis demandée, étonnée.

    Je me suis retournée dans mon lit et j’ai constaté

    Qu’à côté de moi il y avait une lettre.

    Je l’ai ouverte, quelqu’un avait écrit :

    «Tap-tap, express : J’espère que tu

    As beaucoup apprécié ton voyage.

    Nous sommes heureux que tu aies choisi «oui» !

    Ciudin Alexandra, 15 ans,

    CNA « Regina Maria », Constanţa, Premiul I

    Coordinateur : Popescu Alexandra

  • 20

    La tristesse d’un voyageur en Tap-Tap

    Dans le tap-tap, sur ailes de rêves

    À la recherche de mes espoirs,

    J’attends que le chemin relève

    Les folies des jeunes vieillards.

    Portes peintes en scènes colorées

    Inspirent de tristes sourires

    Et le chemin est sillonné

    De traînées de rêves, amères.

    Tap- tap par ici, tap-tap par là,

    Les roues tournent en rythme morne

    Je pense à de froids dahlias

    Qui en cercles fous la vie bornent.

    Tout le pays en larmes éclate

    La terre semble s’effondrer

    Seul le tap-tap, comme un fantôme,

    Dans les rues traîne muet.

    Brojbă Alexandra, 16 ans,

    Lycée ,,Nicolae Bălcescu’’ Medgidia, premiul I

    Professeur coordInateur : Nechita Elena

    Voyage en tap-tap

    Tout au long des siècles, les inventeurs ont cherché de contenter les gens en fabriquant toutes sortes de machines.

    Les gens sont montés dans des voitures chères, habillés dans des vêtements chers et ont affirmé que la sensation offerte par ce luxe était incroyable !

    Moi, personnellement, je ne suis pas d’accord avec cela. Savez-vous ce que je pense que ce serait une sensation incroyable pour vous? La promenade en tap-tap. Monter les deux marches étroites et arriver dans un endroit

    bigarré pour vivre ce qu’on n’a pas pu vivre dans le canapé personnel, chez soi, devant la télé. Moi, j’y suis montée et je me suis jetée sur une chaise délabrée, remplie de bourrette et

    couverte d’un faux cuir marron, râpé par endroits et employé tel du papier par des poètes inconnus. Derrière moi se trouvaient deux garçons hippies qui portaient des lunettes de soleil à formes

    bizarres et des chemises criardes en tissu fleuri. Le tap-tap nous balançait terriblement et me donnait une vague sensation de nausée, surtout

    que, à côté de moi, s’était assise une dame qui transportait dans une sorte de sacoche, une poule de ferme, qui n’avait pas pris de douche depuis la dernière pluie.

    Tout au fond du bus, un type brun, aux cheveux longs, jouait de la guitare et la poule avait commencé à caqueter elle aussi en accords parfaits.

    A l’intérieur du tap-tap, de chaque côté, tout comme j’avais vu à son extérieur au moment du départ, il y avait des citations plus ou moins célèbres et des slogans publicitaires. Par exemple, un nous invitait à visiter le marché du centre-ville où se trouvent les meilleures épices importées de Turquie, un autre nous conseillait à avaler des vitamines pour être en forme.

    Dedans, malgré les vitres qui manquaient et le courant d’air qui faisait vibrer nos oreilles, on sentait par moments une forte odeur de lavande, mélangée à celle du gas-oil. Tout était très romantique. Le courant d’air portait sur ses ailes une poussière dense, visible aux rayons de soleil qui se glissaient obliquement, poussière qui rappelait le désert, étouffé par le sable et anéanti par le soleil. Mais, à l’intérieur du tap-tap, tout s’avérait une incessante surprise : le chauffeur du bus portait un drôle de chapeau, à panache, comme s’il avait été acheté du carnaval de Rio, et son compagnon portait un couvre-tête difforme en bambou, et une chemise chinoise.

  • 21

    Dès le moment du départ, j’avais compté les pierres, les fosses et les trous du chemin, mais mon compte a cessé quand je suis arrivée à cent. Le tap-tap m’avait aidée en cela parce qu’ à chaque soubresaut je cognais la tête au plafond très bas,.

    C’est pourquoi, si vous voulez parcourir le monde et partir à l’aventure dans une heure, choisissez le tap-tap ! Ce sera une expérience inoubliable pour toute la vie, parole d’honneur !

    Lipa Emilia, 18 ans, Lycée Théorique “G. Calinescu » Premiul I

    Coordnateur : Corcheş Diana

    Un voyage en tap-tap

    Dès mon enfance j’ai beaucoup entendu parler sur Haïti, spécialement sur le tap-tap, le taxi.

    La façon de décorer ces voitures m’a toujours fasciné.

    Quand j’étais petite, au cours d’un sommeil d’un beL après-midi d’été, j’ai rêvé que le tap-

    tap haïtien venait chez moi et que je faisais le tour du monde en tap-tap en quatre-vingts jours, tout

    comme l’a fait Phileas Fogg, en ballon, en train, à dos d’éléphant. Quand j’ai grandi, j’ai cru que mon

    rêve resterait seulement un rêve et que la transformation du rêve en réalité serait quelque chose

    d’impossible. Mais quelque chose d’inattendu s’est passé.

    Quand j’avais dix ans, j’ai envoyé une lettre à un concours de raconter les rêves, concours

    proposé par l’Association Internationale des rêveurs, ayant le siège en Haïti, dans laquelle j’ai raconté

    mon voyage imaginaire en tap-tap. J’ai attendu avec impatience la réponse de l’Association, mais la

    réponse ne venait plus et j’ai perdu mon espoir, jusqu’un jour où j’ai reçu une lettre de félicitation de

    la part de l’Association qui m’annonçait que j’ai gagné le grand prix au concours : un voyage en Haïti.

    Je pourrai donc transformer mon rêve en réalité, de voyager en tap-tap. J’ai été extrêmement ému.

    J’ai donné la bonne nouvelle à mes parents et comme j’avais seulement dix ans, mes parents

    ont pris la décision de m’accompagner en Haïti. Nous avons traversé l’Océan Atlantique en avion et la

    traversée a été incroyable. Nous sommes arrivés à Port-au-Prince, l’aéroport était extraordinaire et

    surprise, le fameux tap-tap nous attendait devant l’aéroport pour nous transporter à l’hôtel.

    La chaleur insupportable et le climat humide nous a fait transpirer comme dans un saune.

    J’ai ouvert la fenêtre pour faire entrer de l’air frais, mais le résultat a été nul, j’ai donc pris la décision

    de sortir ma tête par la fenêtre, mais c’était une grande erreur de ma part car un drôle d’oiseau m’a

    fait un cadeau mal odorant. Nous avons traversé toutes sortes de places et au cours de ce voyage

    nous avons pu admirer la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption et la cathédrale de la Sainte Trinite

    dont l’architecture était impressionnante, le Musée du Panthéon national haïtien, le Marché de Fer,

    la Plaine du Cul de Sac. L’excursion, je peux la nommer ainsi car cette transportation a duré plus de

    trois heures, a été étonnante.

  • 22

    Quand nous sommes enfin arrivés à l’hôtel, j’étais tellement fatiguée que je n’ai pu faire que

    me diriger vers mon lit où je me suis couchée épuisée. Mon rêve de voyager en tap-tap est devenu

    réalité et rien ne comptait plus. J’ai dormi profondément, sans rien rêver.

    Abduraman Ghiulben, 15 ans, CNA « Regina Maria », Constanţa, Premiul II

    Coordinateur : Popescu Alexandra

    AVENTURE EN TAP-TAP

    Dans la rue encombrée

    Avance la bagnole aérée,

    C’est le tap-tap coloré

    En Haïti, roi des chaussées.

    En circulant follement

    Pour attraper les touristes,

    Il annonce bruyamment :

    « -Défense à tous d’être tristes !’ »

    Tap-tap pour aller, tap-tap pour venir

    On s’amuse ignorant le péril.

    On n’a de quoi intervenir

    On est comme en papamobile.

    « - Si tu veux une aventure,

    Viens, essaie la monture !

    Prends garde à ne pas tomber

    Sinon, Dieu va te parler.

    Si l’on est audacieux,

    Viens, car tout sera beau

    Mais si on est un peu crispé,

    Il vaut mieux ne pas risquer. »

    Après en être descendu

    On peut en être confondu

    On peut le haïr, on peut pleurer

    Ou de nouveau l’essayer.

    Stroie Diana, 16 ans,

    Lycée ,,Nicolae Bălcescu’’ Medgidia, Premiul II

    Professeur coordInateur : Nechita Elena

  • 23

    Voyage en tap-tap

    Il était une fois un brave homme qui avait une grande famille. Ils habitaient dans une petite maison, la plus petite du village. Et ils étaient très, très pauvres, mais ils s’aimaient beaucoup et ils étaient très unis et gais tout le temps.

    L’homme, qui s’appelait Gérard, était charpentier et il n’avait au monde que ses cinq filles, très belles, qui ressemblaient comme une goutte d’eau avec leur mère, morte en couches, quatre ans auparavant. Ils avaient seulement deux vieux chevaux, qu’ils employaient au travail.

    Un beau jour, la plus petite des filles, qui était souffrante, a exprimé devant son père son désir ardent : faire un voyage dans le pays. Mais son père n’avait pas de voiture pour accomplir le désir de la benjamine, qui était en réalité le désir de toute la famille. Alors il a eu l’idée de vendre ses deux compagnons de travail, les chevaux, pour acheter une voiture qui puisse parcourir le pays.

    En entendant cela, un de ses amis du village l’a aidé à trouver une bonne offre : échanger les chevaux contre une sorte de bus, assez délabre au fond, mais grand, colorié et plein de citations optimistes, tel les bus de Haïti. Mais, lorsqu’il a essayé de le conduire, il a observé une chose bizarre et sympathique : le bus émettait une sorte de bruit, « tap-tap »!

    Quand il est arrivé à la maison, il a dit à ses enfants : « On part en vacances en Tap-Tap ! » Les fillettes étaient au comble de la joie, elles dansaient tout autour. La plus petite lui a demandé : « Pourquoi Tap-Tap, papa ? » Amusé, le père lui a répondu : « Parce qu’il chante avec le sol. » Enfin, une fois préparés, le père s’est mis au volant et ils sont partis. Toute la famille s’est bien amusée en vacances dans le bruit de leur nouvelle voiture,

    baptisée Tap-Tap, qu’ils adoraient comme un membre de leur famille. Et Tap-Tap ronronnait comme un chat à leurs pieds, très enchanté de transporter dans tout le pays ces pauvres gens.

    Alexa Ruxandra, XI-e B, 17 ans Lycée Théorique « G. Călinescu », Constanta, premiul II

    CoordInateur: Corcheş Diana

    Voyage en tap-tap

    Aujourd'hui c'est le plus important jour de la vie d'un fan de la musique, le festival UNTOLD.

    Nos projets étaient prêts d'environ trois mois et mes amis et moi étions très enthousiastes.

    Les bagages étaient faits, les billets VIP déjà achetés et nous ne manquions pas d'énergie. Le seul

    problème c'était le transport, un problème encore irrésolu, malgré tant de choses que nous avions

    préparées. Mais un long voyage nous attendait !

    Un jour avant nous nous sommes rencontrées à la gare et nous nous sommes dirigés vers

    l'autoroute en portant des T-shirts que sur lesquels était écrit le message "À UNTOLD" sur les deux

    côtés.

    Une fois arrivés là, après quelque temps, très épuisés, nous nous sommes assis sur une

    bordure en faisant signe aux chauffeurs pour qu’ils prennent trois auto-stoppeurs pour quelques

    kilomètres.

    Après des heures d'attente et d'ennui, quand nos ressources étaient finies et quand nous

    commencions à croire que nous n'allions pas arriver au festival de nos rêves, nous avons entendu le

    klaxon assourdissant d'un bus et quelques hurlements de filles. Nous nous sommes levés et… si nous

    n’avions pas vu nous n'aurions jamais pu nous imaginer que cela aurait pu se passer. Un beau tap-

  • 24

    tap colorié et surchargé de filles gaies s'est approché de nous. Nous avons fait des signes désespérés

    pour l'arrêter et il l'a fait. Nous avons dit aux filles où nous allions et notre destination était similaire

    à la leur. Elles nous ont invités d'aller avec elles et nous avons accepté en toute joie.

    Toute la nuit nous avons chanté, nous avons dansé et nous nous sommes amusés ensemble.

    Même le chauffeur y participait.

    A l'aube nous sommes arrivés à Cluj, le siège du festival ; nous nous y sommes logés et nous

    nous sommes reposés pour le divertissement qui allait arriver.

    Ce que je peux encore vous dire est que tout a été magnifique, nous nous sommes

    beaucoup divertis et je dois reconnaître que ce tap-tap sorti de nulle part a été pour nous un vrai

    don divin !

    Vizireanu Diana Georgiana, 17 ans

    Lycée Théorique « G. Călinescu », Constanta, premiul III CoordInateur: Corcheş Diana

    TAP-TAP, TRUC UNIQUE

    Dans l’univers des couleurs

    Il y a aussi des bagnoles.

    Une voiture, sans typique,

    Le tap-tap, un truc unique.

    De la Sainte Bible s’inspirant,

    Il transmet des messages tolérants,

    En transportant les candidats

    À une aventure écœurante.

    Sa marche ressemble à une danse

    Sur l’aile de la joie rythmée,

    Le voyage semble une balance

    Entre chance et Dieu.

    Chemin faisant, en harmonie,

    Il transmet joie et envie de vie.

    En tap-tap on sent la frénésie,

    La route devenant chant et poésie.

    Nachiu Antonia, 16 ans, Lycée ,,Nicolae Bălcescu’’ Medgidia, Premiul III

    Professeur coordinateur : Nechita Elena

  • 25

    Voyage en tap-tap

    C’était un très beau jour d’été, au début des vacances scolaires. Trop beau pour être vrai. Mes amies Diana, Casiana et moi avons décidé de partir dans un court voyage à Brasov, pour

    respirer un peu d’air frais à la montagne, car à Constanta il faisait terriblement chaud. Aussitôt dit, aussitôt fait ! La seule modalité de voyager à la montagne était pour nous le tap-tap du grand-père de Diana, un bus pittoresque, qui avait un klaxon très drôle et sympathique. Mais monsieur Dobre y tenait beaucoup et nous avons été obligées de le prendre à son insu. A dix heures du matin nous étions déjà en route. Nous chantions à tue-tête ! C’était merveilleux ! Diana et Casiana s’étaient penchées par les fenêtres du tap-tap, pour attirer l’attention aux autres chauffeurs, trop tristes, selon nous.

    Ce que nous ne savions à ce moment-là c’était qu’à la mi-chemin, il y avait plein de fosses dans l’autoroute.

    Tout d’un coup nous avons ressenti un choc terrible. Le tap-tap a commencé à zigzaguer et tout tremblant, a heurté un buisson qui se trouvait au bord de la chaussée. Dedans s’était installée une confusion générale. Nous étions paniquées, Casiana criait comme un fada, moi, j’ai appuyé sur le klaxon et Diana s’est évanouie de peur.

    Comme j’étais le chef de mon groupe, je me suis reprise et j’ai freiné, mais, quand j’ai voulu ouvrir la porte, j’ai constaté avec stupeur que nous étions bloquées. Alors, un peu plus calme, Casiana a aidé Diana à reprendre conscience et celle-ci, quand elle s’est rendu compte de la situation dans laquelle nous nous trouvions, nous a confié que le petit tap-tap avait une niche secrète dans le plafond.

    Quelques minutes plus tard, nous sommes sorties dehors et j’ai téléphoné à la police pour annoncer l’incident et pour demander du secours. Le pauvre tap-tap était complètement abîmé, mais nous étions saines et sauves.

    Au final je peux vous dire que tout s’est bien résolu, excepté la punition de Diana pour tout l’été et nos vacances, entièrement gâchées.

    Iubitu Andreea , 17 ans

    Lycée Théorique « G. Călinescu », Constanta, premiul III Coordinateur: Corcheş Diana

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    Le concours dans la presse

    Liceul „Călinescu” va găzdui Concursul Judeţean „Le Petit Renard”

    Ştire online publicată Marţi, 28 Aprilie 2015. Autor: Simona ANGHEL

    Joi, 30 aprilie, la Liceul Teoretic „G. Călinescu“ Constanţa va avea loc Concursul Judeţean „Le Petit Renard”.

    Elevii sunt aşteptaţi între orele 9 şi 9,15, concursul pe echipe urmând să înceapă la ora 9,30.

    Festivitatea de premiere va avea loc la ora 11,30, în holul liceului. Sunt invitaţi la festivitate şi câştigătorii secţiunilor BD, care sunt rugaţi să aducă şi creaţiile lor, în original, pentru a fi expuse în liceu, dar şi câştigătorii „Ecrivains en herbe”.

    Tema atelierului de lucru cu profesorii va fi „Profilul bilingv limba franceză - acces şi perspective”.

    19 April 2016 at 1:47 pm | Învățământ Știri Live

    Concursul Judeţean Le Petit Renard la Liceul « G. Cǎlinescu » din Constaţa

    Miercuri, 20 aprilie 2016,ora 9,30, în cadrul Săptămânii Să știi mai multe, să fii mai bun, la

    Liceul Teoretic „G. Călinescu” Constanţa se va desfăşura Concursul Judeţean de limba franceză Le

    Petit Renard, în organizarea profesoarelor Ana Colțea și Diana Corcheș . Concursul, deja la a 23-a

    ediție, este înscris în Calendarul activităţilor educative județene aprobate de ISJ Constanța și este

    organizat de catedra de limba franceză a școlii, în colaborare cu elevii de clasa a XII-a din filiera

    bilingvă francofonă și în parteneriat cu Alianța Franceză Constanța.

    http://www.cugetliber.ro/autor-simona-anghelhttp://observator.ro/stiri/cultura-invatamanthttp://observator.ro/stiri/stiri-livehttp://www.cugetliber.ro/imagini/original/liceulgeorgecalinescu8-1430239165.jpg

  • 27

    Ca de fiecare dată, elevii clasei a XII-a bilingv franceză vor organiza, anima şi evalua

    rezultatele concursului. Astfel, un număr de aproximativ 30 de elevi, coordonaţi de cei 2 profesori de

    limba franceză vor implementa acest proiect ai cărui beneficiari direcţi sunt ei înşişi și colegii lor mai

    mici din școlile Constanței, cărora le vor oferi exemplul competențelor lor dobândite în 4 ani de

    bilingv franceză la Liceul Teoretic „G. Călinescu” Constanţa. Beneficiarii indirecţi ai proiectului sunt

    profesorii îndrumători ai participanţilor, care au ocazia pe parcursul pregătirii şi derulării concursului

    să-şi îmbogăţească și să-şi înnoiască metodele şi tehnicile de predare în cadrul atelierului ce va avea

    loc în CDI-ul liceului. Ca noutate, începând din acest an, comunicările științifice prezentate de

    aceștia vor fi publicate în revista bilingvă Le Petit Renard, cu ISSN 2457-726X.

    Și în acest an , evenimentul presupune participarea a aproximativ 100 de elevi din întreg

    județul. Organizat pe trei secțiuni- concurs de bandă desenată, concurs de limbă, cultură şi civilizaţie

    francofonă și concurs de creație literară Ecrivains en herbe, competiția îi va provoca pe participanți

    să își dovedească atât talentul artistic, cât și cunoștințele de limba franceză.

    La final, toți participanții vor primi diplome , iar câștigătorii- diplome și premii, într-un cadru

    festiv.

  • 28

    PERSPECTIVES

    DIDACTIQUES

  • 29

    Prof. Ruxandra Brebeanu , Scoala gimnazialǎ nr. 39 „ Nicolae Tonitza”, Constanţa

    Astérix et Cléopâtre

    J’ai choisi d’analyser la bande dessinée Astérix et Cléopâtre parce que l’historiette est très

    intéressante et amusante, et les répliques dans la langue française sont originales et pleines

    d’humour. Les personnages principaux de cette bande dessinée sont importants parce qu’ils

    transmettent au lecteur, en l’impliquant affectivement, les émotions, les pensées, les sentiments, les

    états négatifs ou positifs qu’ils vivent par attitude et expressivité.

    Par conséquent, un autre point fort de cette analyse est le fait que dans les répliques et

    l’attitude des protagonistes de la bande dessinée, on peut découvrir une multitude de symboles,

    clichés et stéréotypes, des éléments qui donnent à cette histoire de la couleur et de la splendeur.

    Par la lecture et l’analyse de cette bande dessinée, on a découvert à la fin, que l’esprit gallique

    d’Astérix et Obélix est pour toujours celui du vainqueur.

    Les objectifs que je propose pour analyser cette bande dessinée sont le résumé de l’histoire

    Astérix et Cléopâtre ; la caractérisation des personnages Astérix, Obélix, Panoramix et Cléopâtre; la

    définition et l’illustration de stéréotypes, clichés et symboles qu’on découvre dans le texte.

    Le genre dans lequel s’inscrit ce livre de bandes dessinées est celui du récit comique,

    d’aventure avec un thème historique. Le conte traite un période historique de l’Égypte antique,

    occupé par l’empereur César et conduit par la reine Cléopâtre, deux personnages réels du passé

    historique, de vrais leaders de l’antiquité. On observe que l’intérêt du lecteur se concentre sur

    l’action principale, mais aussi sur les personnages comiques, fictionnels, qui par leur comportement

    attirent la sympathie du lecteur.

    L’action du conte a lieu en Alexandrie, dans le palais de la reine d’Égypte, Cléopâtre qui vit

    auprès de César, l’empereur de l’Empire romain, une belle histoire d’amour. Des caractères forts, les

    deux s’affrontent souvent. Un jour, la belle et l’orgueilleuse reine, énervée par les ironies subtiles de

    César, essaie de lui démontrer que les Égyptiens sont un peuple distingué, qui s’est remarqué dans le

    monde par ses constructions importantes : les pyramides, la tour de Pharos, les temples, les

    obélisques et les palais. Mais César devient de plus en plus malicieux, même sarcastique, en

    affirmant que le peuple égyptien est décadent. La reine devient furieuse et lui propose un pari. Elle

    promet qu’elle va construire le plus grand palais en trois mois à l’aide des Égyptiens, au milieu du

    désert, à condition que César reconnaisse publiquement la grandeur de ce peuple. Cette noble

    mission est confiée à Numérobis, un architecte moins connu. Cléopâtre lui promet qu’elle va

    l’enterrer en or s’il réussit à construire le palais à temps, mais s’il échoue, elle le menace de le jeter

    aux crocodiles. Numérobis se rend compte qu’une seule personne est capable de le sauver de cette

  • 30

    situation et de faire un miracle. C’est pourquoi l’architecte part en Gaule pour trouver Panoramix, un

    druide qui savait préparer une potion magique qui donnait des pouvoirs surhumains. Il revient en

    Alexandrie, la capitale du Royaume d’Égypte, accompagné par Panoramix, ses amis Astérix et Obélix

    et le chien Idéfix. L’architecte officiel de la reine, Amonbofis, qui était obsédé de l’argent et de l’or,

    propose à Numérobis de participer ensemble à la construction du palais, mais celui-ci refuse.

    Envieux, Amonbofis se venge de son copain à l’aide de son homme de confiance, Tournevis, qui pose

    aux Gaulois toute sorte de pièges pour arrêter l’achèvement de la construction. Au ralentissement

    des ouvrages contribuent aussi les gens de l’empereur César par sabotage. En fin de compte, à

    l’intervention de la reine, ces actes de sabotage prennent fin. Le palais est fini à temps, et César va

    être obligé à déclarer en public que le peuple égyptien est le plus imposant du monde, comme ses

    constructions grandioses.

    Dans le cadre de la bande dessinée, j’ai choisi de m’occuper aussi de la caractérisation des

    personnages suivants : Astérix, Obélix, Panoramix et Cléopâtre. Astérix et Obélix sont deux

    personnages inséparables, comiques, fictionnels tout aussi comme Panoramix qui ne s’effrayent pas

    des pièges et des difficultés qui apparaissent dans leur vie. Les trois Gaulois vivent comme les gens

    simples de la campagne.

    Le nom Astérix est composé de aster qui signifie étoile et rix qui signifie roi, et suggère

    l’origine, le caractère et son rôle dans le déroulement des événements. Astérix ou le Roi Astre

    incarne le type de l’homme dieu, fort, décidé et intelligent. C’est pourquoi le destin a voulu qu’il soit

    né au même jour avec Obélix. Le héros des aventures de la bande dessinée a une intelligence vive,

    beaucoup de calme et de courage c’est pourquoi toutes les missions périlleuses lui sont confiées

    sans hésitation. Il est un excellent compagnon juste, honnête et fidèle. Bien qu’il ne paraisse pas un

    vrai guerrier, il tire sa force de lui-même, mais aussi de la potion magique du druide Panoramix.

    Toujours ce héros a l’habileté de retourner en sa faveur toute situation difficile dans laquelle il se

    trouve.

    Un autre personnage qui m’a impressionné et que je veux caractériser est Obélix. Le nom

    Obélix vient du mot obélisque qui aux Égyptiens représentait le nom d’une colonne de pierre,

    pointue au sommet, utilisée pour célébrer le culte du soleil. Dans la conception des Égyptiens, cette

    construction faisait la liaison entre le monde des gens et le monde des dieux. Je considère que, pas

    accidentellement, le destin a posé son empreinte sur la liaison indissoluble établie entre Astérix et

    Obélix. Du point de vue philosophique, je pense que le jour de naissance commun des deux et la

    symbolique des noms, nous démontrent que le naïf Obélix représente dans quelque mesure, le pont

    de liaison entre les gens simples et le monde divin des astres célestes, attribué aux génies ou aux

    gens avec une vraie intelligence, dans notre cas Astérix, le Roi Astre. On ne doit pas oublier qu’Obélix

  • 31

    est un simple tailleur de pierre et livreur de menhirs de son état, mais aussi le meilleur ami d’Astérix.

    Il vit chaque instant avec enthousiasme et il est un grand amateur de plaisirs simples plus

    exactement il aime manger des sangliers rôtis. Obélix n’accepte pas les Égyptiens et les Romains, il

    aime seulement les Gaulois. Sa naïveté dégage beaucoup de sincérité, bonté et dévouement. Il est

    prêt à tout abandonner pour suivre son ami dans une nouvelle aventure. Obélix a une âme bonne et

    affectueuse, pleine d’amour pour son chien Idéfix, qui l’accompagne partout.

    Le troisième Gaulois, le druide Panoramix est l’ami d’Astérix et d’Obélix et il est le sage du

    village. Il est le seul possesseur du secret de la fabrication de la potion et c’est pourquoi il porte

    toujours une serpe d’or. Sa grande sagesse a parfois des limites et parfois elle est confuse.

    Un autre personnage choisi pour être caractérisé, personnage qui ne pouvait pas manquer

    est Cléopâtre, la reine du Royaume d’Égypte, une femme belle et passionnelle. Fière et orgueilleuse,

    elle veut à tout prix démontrer à César que le peuple égyptien occupe une place à part parmi les

    peuples du monde, pour ses réalisations dans le domaine des constructions. Cette femme est

    généreuse, colérique et elle n’accepte pas le refus.

    Le troisième objectif que je propose est la définition et l’illustration des stéréotypes, des

    clichés et des symboles que nous trouvons dans les répliques de cette bande dessinée. Le stéréotype

    est, du point de vue étymologique, un terme composé de deux mots grecs : stéréos qui signifie rigide

    et typos qui signifie trace. Walter Lippmann définit les stéréotypes comme des images qui se

    trouvent dans notre tête en constituant des cartes pour nous guider dans le monde. Dans son

    livre L’opinion publique de 1920, il a utilisé ce terme pour décrire la manière où les gens posent leurs

    semblables dans diverses catégories – ils leur posent des estampilles – après leurs certaines

    caractéristiques. Sûrement, la notion de stéréotype évoque aussi les notions de préjugé et de

    discrimination. Les gens ont des stéréotypes en ce qui concerne l’âge, la nationalité, le sexe, la race,

    la religion, la vocation, les lieux et les choses.

    À partir de la lecture et de l’étude des répliques de la bande dessinée, je vais mettre en

    évidence pour illustration, les stéréotypes, les clichés et les symboles observés. Il est important de

    souligner que certains personnages de ce livre représentent eux-mêmes un stéréotype par leur

    attitude et je me réfère à Cléopâtre, à César, à Amonbofis parce qu’ils se laissent envahir rapidement

    des sentiments négatives comme la rage, la haine, l’orgueil, la fierté. Ils n’acceptent pas la

    communication ou le dialogue avec les gens de leur entourage parce qu’ils ont des caractères forts.

    Pour moi, un exemple de stéréotype est le moment où Astérix, avant d’arriver au Royaume

    d’Égypte, dit que l’Égypte c’est le pays des chats. Il fait cette affirmation parce que c’était déjà créé

    un préjugé dans ce sens à l’extérieur des frontières de ce pays, faute de communication et

    d’information. Un autre stéréotype est l’affirmation de l’empereur romain César qui soutient, en se

  • 32

    rapportant aux Égyptiens, que ce peuple est décadent. Ce stéréotype ne peut pas devenir préjugé

    parce que la reine Cléopâtre va démontrer pratiquement que le peuple Égyptien n’est pas décadent

    et je me réfère au pari qu’elle a fait avec César. Autres stéréotypes qui ont attiré mon attention sont

    Ils sont fous ces Égyptiens, Ils sont fous ces Romains. Cela appartient à Obélix qui n’oublie pas à le

    répéter avec obsession parce qu’il n’aime ni les uns ni les autres.

    La menace la plus fréquente, devenue stéréotype appartient à la reine Cléopâtre: je te

    jetterai aux crocodiles ; sinon, les crocodiles ; Emmenez-le ! Et qu’on serve l’apéritif aux crocodiles

    sacrés.

    J’ai observé que pour exprimer la surprise, la contrariété ou la joie, les Égyptiens, les

    Romains et les Gaulois invoquaient les noms des déités importantes de leur pays par de brèves

    exclamations, qui à mon avis sont devenues de vrais clichés. Les Romains disaient par Jupiter, les

    Égyptiens utilisaient par Isis, par Amon et par Hélios et par Osiris, et les Gaulois criaient par Toutatis

    et par Bélénos. Autres clichés, devenus presque obsession sont les opinions et les affirmations de

    tous les personnages y compris le narrateur, clichés qui se réfèrent au nez de la reine Cléopâtre. Le

    narrateur nous communique son opinion dans ce sens : la reine légendaire, celle dont il a été dit, que

    si son nez eut été plus court, il eut changé la face du monde. Même Astérix affirme sur le nez de la

    reine qu’elle a un joli nez, et César dit elle est gentille, mais les épices lui montent facilement au

    nez…qu’elle a joli d’ailleurs. Presque tous sont enchantés du nez de la reine, ceux de son entourage,

    même les ouvriers, mais le plus impressionné est Panoramix qui répète presque tout le temps que la

    belle reine a un très joli nez, un nez, mon cher… un nez ou quel nez !

    En ce qui concerne les symboles, j’ai découvert quelques uns très représentatifs. De cette

    manière, Obélix représente le symbole du gourmand parce qu’il aime manger beaucoup. Il est aussi

    le symbole de la force physique sans limite, parce qu’il est tombé quand il était petit dans le

    récipient qui contenait de la potion magique. La potion magique créée par Panoramix peut

    représenter un symbole du pouvoir physique duquel bénéficient les Gaulois et les Égyptiens pour

    l’atteinte d’un but noble. Je considère que le chien Idéfix peut être interprété comme le symbole de

    l’animal intelligent et dévoué jusqu’au sacrifice.

    À mon avis, dans toute culture il y a un bon nombre de stéréotypes sur les peuples. Dans la

    bande dessinée Astérix et Cléopâtre, j’ai rencontré des stéréotypes sur les Romains et les Égyptiens,

    deux peuples divers, dont la culture est complètement différente. Par conséquent, les stéréotypes

    sont des représentations très stables, mais non pas définitives. Dans une certaine mesure, ils se

    trouvent dans un tel accord avec la réalité à laquelle ils se réfèrent parce qu’ils ont la forme logique

    d’un énoncé.

  • 33

    En conclusion, les stéréotypes font partie de notre héritage culturel et se transmettent à la

    longue, comme les coutumes ou les normes sociales.

    Prof. Dana STAVROSITU, Lycée Technologique « Virgil Madgearu » Constanţa

    Modernité et Tradition en classe de FLE

    La Méthode audio-orale

    La méthode audio-orale a été crée au cours de la Seconde Guerre mondiale afin de répondre

    aux besoins de l’armée américaine désireuse de former des gens maitrisant diverses langues. On

    s’est alors adressé ç l’un des linguiste les plus éminents de l’époque : Leonard Bloomfield. La

    « méthode de l’armée » qui en est résultée, fondée sur les principes à la fois de la linguistique

    structurale et de la psychologie behavioriste, a par la suite suscité un grand intérêt dans les milieux

    scolaires. Au milieu des années 1950, les bases de la méthode audio-orale était jetées.

    Suivant les promoteurs de cette méthode, l’apprentissage d’une L2 est un processus qui

    relève de facteurs externes. C’est pourquoi tout l’apprentissage repose sur une manipulation, sous la

    forme de stimuli, surtout oraux et visuels, de l’environnement externe. L’apprentissage etst vu

    comme un processus mécanique de formation d’habitudes (et non comme un mécanisme de

    résolution de problème, par exemple). Pour être efficace, toute habitude doit devenir automatique ;

    au besoin, même, on peut recourir au sur-apprentissage.

    Etant donnée que l’apprentissage d’une L2 est considéré comme l’acquisition d’un ensemble

    d’habitudes, sous la forme surtout, d’automatismes syntaxiques, les promoteurs de la méthode

    audio-orale mettent alors au point la technique des exercice4s structuraux. Par exemple, pour faire

    saisir la règle d’usage du pronom « y » en français, différents exercices mécaniques du type stimulus-

    réponse sont proposés aux apprenants (la réponse est parfois suivie d’une phase de renforcement,

    sous la forme d’une approbation de la réponse correcte fournie). Pour faire saisir à l’apprenant que

    le pronom « y » peut se substituer à certains noms de lieux, on lui proposera un exercice structural

    du type suivant.

    Exercice Structural de Substitution :

    Stimulus Réponse

    Elle va à Paris. Elle y va.

    Elle va à Montréal. Elle y va.

    Elle va à New York. Elle y va.

  • 34

    La démarche d’apprentisage est donc essentiellement inductive, allant des cas particuliers

    aux généralisations, sans explication de la règle. Mais, ce qu’il importe surtout ici de faire ressortir

    est le fait que le processus privilégié est l’analogie, c’est-à-dire la perception de ressemblances entre

    divers phénomène gramaticaux. La grammaire est apprise inductivement, par analogie.

    En conclusion, qu’il nous soit permis de tirer quelques enseignements de ce tropm bref

    survol historique. Tout d’abord, il se dégage des propos qui précède un certain paradoxe, celui de

    l’écriture. En effet, d’un côté, l’invention de l’écriture parait avoir été une condition indispensable à

    la constitution, par les Grecs, d’une première grammaire (descriptive). Cela se reflète d’ailleurs dans

    le sens attribué au mot « grammaire ». Alors synonyme de « figure » ou « lettre »(écrite, bien

    entendu). Autrement dit. C’est vraisemblablement l’écriture qui a permis de jeter un regard objectif

    sur la langue (en en faisant un objet observable et, donc, décorticable en unités distinctes, les parties

    du discours). Par ailleurs, par un curieux retournement historique des évènements, tout le poids de

    la tradition de la grammaire scolaire ou pédagogique parait provenir, précisément, de cette même

    écriture.

    Bibliographie :

    GERMAIN Claude, SEGUIN Hubert, Le point sur la grammaire, éd. CLE International, Paris

    NICA Traian, ILIE Catalin, Tradition et Modernité dans la didactique du Fraçais Langue

    Etrangère, éd. Celina.

  • 35

    Prof. Grameni (Belba) Alina, Școala Gimnazială nr.1 Rasova

    La littérature vs le cinéma en classe de FLE

    Le but de l’enseignement du français dans les écoles est de former chez les élèves des

    habitudes de communication et d’expression orales et écrites. Dans cette perspective, c’est-à-dire

    dans le domaine des langues étrangeres, les enseignants peuvent utiliser des méthodes

    traditionnelles, mais aussi des méthodes modernes pour transmettre les informations nécessaires.

    Les apprenants en langue ont besoin de travailler sur des supports variés : la bande dessinée, la

    chanson, la poésie, la littérature ou le cinéma pour envisager le français, langue étrangère dans des

    contextes différents. Dans ce compte rendu j’exploiterai la littérature comme moyen traditionnel et

    le cinéma comme moyen moderne.

    La littérature en classe de FLE

    Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la méthode traditionnelle considérait effectivement le texte

    littéraire comme un support pédagogique parfaitement adapté à l’apprentissage d’une langue

    étrangère. La littérature représente une technique qui peut être exploitée en classe de FLE avec tous

    les élèves et pour tous les niveaux : débutants ou avancés.

    Habituellement, la littérature au milieu de la classe de langue est perçue comme un outil

    purement culturel, mais, le rôle pédagogique qu’elle peut jouer dans le cadre de l’enseignement

    étant très important. La littérature et l'enseignement des langues sont liés depuis longtemps.

    L’étude du texte littéraire est un exercice préparatoire efficace pour les classes de composition, un

    exercice destiné à faire remarquer les qualités d’un discours soigné : clarté, expressivité, concision,

    vivacité, phrases elliptiques ou mots frappants, qui traduisent les sensations et les émotions des

    personnages, les détails amusants, qui apportent de la fantaisie ou de l’ironie.

    Évidemment, dans l'enseignement du FLE, les objectifs visées par l'utilisation des textes

    littéraires varient selon les méthodes utilisées dans chaque période : il y a des objectifs

    pédagogiques et linguistiques : enseigner un texte quelconque c’est apprendre indirectement la

    langue de ce texte, des objectifs esthétiques qui concernent l’apprentissage de la stylistique, et de la

    rhétorique et enfin des objectifs sociohistoriques et culturels, car tout texte reflète d’abord la

    société et la culture à laquelle il renvoie.

    En introduisant les textes littéraires en classe de langue, les méthodes utilisées cherchent

    avant tout à faire des apprenants, des personnes distinguées, ce qui est clairement exprimé dans le

    propos de Marc Blancpain qui explique, entre autres, que l'objectif visé dans l'apprentissage du

    français est de ” cultiver et orner les esprits des apprenants par l'étude d'une littérature splendide,

  • 36

    et devenir, véritablement, des personnes distinguées”1. Les mêmes méthodes permettraient à la fois

    de transmettre des connaissances culturelles et esthétiques qui serviront à développer les

    compétences de communication, de l’usage de la langue. C’est alors que toute activité d’analyse du

    texte est liée à une analyse de la langue. Le texte littéraire considéré comme simple document

    authentique apparaît parmi les supports des unités didactiques sans être vraiment accompagné

    d'une réflexion didactique ou méthodologique. Une fois les compétences linguistiques acquises,

    l'apprenant se trouve confronté aux notions traditionnelles.

    De plus, la diversité qualitative et thématique de la littérature est un facteur qui permet

    d’adapter le support d’apprentissage au niveau de l’apprenant ou de la classe. L’exploitation

    pédagogique du texte littéraire en classe de FLE pose effectivement la question de l’adéquation

    entre apprendre une langue et lire un texte littéraire. Cette activité concernant lecture doit être

    réalisée dans des conditions choisies, son objectif étant celui de trouver un certain plaisir à la

    découverte des actions de personnages auxquels le lecteur peut plus ou moins s’identifier.

    En conclusion, l’enseignement de la littérature en classe de FLE est purement didactique qui

    vise à transmettre un certain savoir à la fois littéraire et linguistique. Lire, c’est satisfaire une

    curiosité latente, c’est amener une certaine sensibilisation aux aspects affectifs du texte, c’est

    participer aux situations sensibles du texte. Éprouver des émotions et des sentiments, déterminer

    entre le sujet et l’écrit une communication affective représentent des éléments qui rendent plus

    forte l’action éducative de la lecture : „On se trompe quand on croit lire au hasard ”2.

    Le cinéma en classe de FLE

    „ Une image vaut mille mots”3 (Confucius)

    L'enseignement de la littérature s'ouvre à l'analyse du récit filmique : l'étude d'adaptations

    cinématographiques va permettre d'approfondir des notions abordées dans l'étude de textes. Dans

    le système éducatif, la vitalité des enseignements de cinéma et des pratiques encourage à

    développer le thème de leur relation.

    Le cinéma est un document des plus vivants et des plus motivants qui offre des différents

    atouts : donne l’occasion aux élèves de s’entraîner, de valoriser leurs connaissances, de préciser leur

    vocabulaire cinématographique, de traduire la pensée des acteurs. De plus, la langue utilisée dans

    les films est une langue qui permet de travailler sur des situations variées et des registres de langue

    différents. Cette nouvelle orientation méthodologique est un moyen parmi d’autres qui donnent

    l’occasion aux élèves de s’exprimer. Le cinéma représente l’un de ces supports indispensables qui est

    1 Marc Blancpain cité par Gaston. Mauger, Cours de langue et de civilisation françaises, Hachette, Paris, 1953,

    la préface 2 Amélie Nothomb, Antéchrista, Le Livre de Poche, 2003, p.144 3 http://evene.lefigaro.fr/citation

  • 37

    facile à exploiter et qui retient immédiatement l’attention des élèves de tous les âges. On peut le

    passer avant le début de la classe de FLE pour que les élèves s’habituent à la langue française de

    façon agréable.

    Les possibilités d’utiliser cet outil pédagogique en classe de FLE sont multiples, mais tout

    d’abord les élèves doivent comprendre la notion d’adaptation globalement à partir de l’observation

    des séries d'images, des répliques, des personnages, des gestes. Ils peuvent réfléchir sur les

    procédés cinématographiques utilisés par les cinéastes, décrire une situation, faire le résumé de

    l’histoire du film, formuler d’hypothèses pour une fin probable, l’enseignant travaillant dans ce sens

    sur l’imaginaire. Ainsi le professeur réussit à développer l’expression orale, en bref à introduire la

    nouvelle technique d’information. Une fois le cinéma introduit dans la clase de FLE, l’école s’engage

    à l’aide des enseignants dans un parcours pédagogique et artistique autour du septième art. Dans

    cette manière, le cinéma sera lié à l’école pour inciter les élèves à visiter la salle de cinéma et

    s’adapter à ce lieu qui pourrait représenter une pratique culturelle et sociale.

    FICHE PÉDAGOGIQUE no 1

    Au début de la classe de FLE le professeur peut donner aux élèves la fiche suivante pour

    susciter leur plaisir pour la lecture.

    1. Quel est l`auteur qui vous a marqué par ses qualités exceptionnelles?

    2. Quel est le livre que vous avez relu le plus souvent ?

    3. Avez-vous une citation préférée issue de la littérature ? Ou un titre de roman ?

    4. Que lisez-vous en ce moment?

    5. Est-ce que vous avez eu envie d`écrire un petit texte après la lecture du livre

    préféré?

    Après avoir écouté les réponses des élèves, l’enseignant a la possibilité de créer de petits

    ateliers avec ceux qui sont passionnés par la lecture. Leurs travaux peuvent être publiés

    dans la revue de l’école.

    FICHE PÉDAGOGIQUE no2

    En s’appuyant sur la couverture du roman Germinal d’Émile Zola, les élèves doivent :

    1. décrire les personnages

    2. imaginer une autre fin de la grève

    3. donner un autre titre au roman

    4. dessiner une autre couverture

    Une autre activité : observer attentivement la couverture (la photo). L’enseignant devra

    ensuite cacher la photo et les élèves devront se souvenir du maximum de détails. Chacun

  • 38

    donne à tour de rôle un indice qui la compose. Pour vérifier la mémoire des élèves,

    l’enseignant peut également préparer des assertions de type vrai / faux.

    À partir de cette fiche, l’enseignant met en valeur la créativité des élèves et il

    stimule leur imagination.

  • 39

    Prof. PISALTU MIRELA, Scoala Gimnazială nr. 12 “B. P. Hasdeu”

    TECHNIQUES DE CLASSE TEXTUELLES PRATIQUES DE REPÉRAGE

    Située dans le prolongement de la grammaire de phrase, de la sémantique générative, de la

    logique philosophique, là où la sémantique littéraire, la grammaire de texte, l’analyse du discours, la

    poétique, la logique et la pragmatique se rejoignent, l’analyse textuelle représente l’approche, à

    partir de la linguistique, des mécanismes de production et d’interprétation des textes de langage

    écrit ou parlé. (Tuţescu, M., 1980: 3)

    Dans la classe de langue, cette démarche présuppose une compétence textuelle visant la

    réception d’un texte et, d’autre part, la production d’un texte (et cela reste valable pour n’importe

    quelle classe de langue, même pour l’analyse en langue maternelle.

    La réception du texte consiste à identifier le thème, la macrostructure globale du texte, les

    relations inter phrastiques à travers les marqueurs de la cohérence et de la cohésion textuelles et

    aussi à découvrir le type textuel et le sous-ensemble catégoriel du texte.

    Pour l’activité de production, il s’agit soit de la conception d’un thème, soit de la rédaction

    d’un texte cohérent, soit de la paraphrase d’un texte, soit de la restitution d’un texte, le résumé, etc.

    (cf. Cristea, T., 1984: 289).

    Parmi les techniques réceptives (cognitives), il faut mentionner la lecture non linéaire, qui

    assure une perception globale du texte. L’approche globale représente une stratégie d’enseignement

    découlant d’un objectif pédagogique précis: permettre aux apprenants d’accéder au sens général

    (d’avoir une idée globale sur le contenu) d’un texte en langue peu connue sans le déchiffrer terme à

    terme, sans le subvocaliser, sans le lire à priori dans son intégralité (Lehmann, D., et Moirand,

    S.,1980: 75).

    Les pratiques non linéaires reposent sur la mise en relation d’éléments textuels divers

    (indices iconiques, discursifs, formels, thématiques, énonciatifs) repérés de manière discontinue, lors

    de balayages successifs de l’aire du texte.

    Sophie Moirand établit un certain ordre chronologique des phases de cette approche

    globale (cf. Moirand, S., 1979: 24):

    Tout d’abord il s’agit de la réception des signes visuellement prégnants, car tout texte écrit a

    une fonction iconique. Donc on doit prendre en compte les photos, les dessins, les titres, les effets

    typographiques, la mise en page, l’enchaînement des paragraphes, etc.

    Ensuite on aboutit à l’identification des mots clés et des points forts du texte à l’aide des

    questions clés: qui?, quoi?, où?, quand?, comment?, pourquoi?,…

    Après ce questionnaire, il faut rechercher l’architecture du texte et sa structure

    argumentative à l’aide de la succession des paragraphes et des opérateurs du discours.

    Mais le repérage du contexte linguistique (l’organisation linguistique, les articulateurs, les

    mots clés, les relations anaphoriques) ne suffit pas pour la compréhension du sens d’un texte. Pour

    cela il faut faire intervenir des données sociologiques, politiques, culturelles, etc., qui viendront

    préciser la signification de l’organisation du texte et les relations sémantiques entre les éléments

    pertinents du discours.

    Finalement on incite les étudiants à une discussion (éventuellement en langue maternelle)

    sur le sens global et l’interprétation que chacun donne au texte.

  • 40

    Pour bien comprendre les techniques de repérage, il faut partir du sens du verbe repérer:

    identifier, encadrer, souligner, relever, rapprocher, sélectionner, mettre en relation, construire un

    réseau, de sens à partir des mises en relation, interpréter (c’est la base de l’acte interprétatif).

    Qu’est-ce qu’on peut repérer à l’intérieur du texte? Soit des indices formels, soit

    thématiques ou énonciatifs.

    Le repérage des indices formels vise, d’une part, les données purement iconiques

    (typographie, alinéas, schémas, dessins, photos) et, d’autre part, les modèles syntactico-

    sémantiques rendant compte de l’architecture du texte (articulations rhétoriques, éléments

    anaphoriques, etc.).

    Mais un repérage des seuls indices ne suffit pas pour accéder à la compréhension du texte.

    Selon la combinaison des différents types d’indices, la mise en relation des données énonciatives

    avec les données thématiques et les données formelles permettent à l’apprenant étranger

    d’interpréter le sens du texte.

    Les données thématiques jouent un rôle très important dans la reconstitution du sens par le

    lecteur. Mais il ne s’agit pas seulement de les repérer: encore faut-il savoir les classer, les regrouper,

    les structurer en fonction des références extralinguistiques du texte.

    Par exemple, dans un fait divers, les indices thématiques s’organisent autour de quatre

    questions: qui?, quoi?, où? et comment?, tandis que, dans les articles spécialisés, il semble que la

    structuration des données thématiques reste étroitement dépendante de l’organisation du domaine

    de référence.

    Le repérage des indices énonciatifs consiste à trouver des réponses dans le texte pour

    chacune des questions suivantes: qui écrit? (quelle est la position de l’auteur?); pour qui écrit-il?

    (ouvrage didactique, rapport official, etc.); où écrit-il? (par exemple, à quel moment chronologique

    par rapport à tel ou tel événement don’t l’importance se réflète dans le texte).

    Malheureusement, un lecteur étranger se trouve beaucoup plus démuni qu’un natif devant

    un certain nombre de ces données d’ordre socio-culturel: l’auteur, le support, la chronologie des

    faits n’évoquent chez lui ni les mêmes références, ni les mêmes connotations. Dans une telle

    situation il ne pourra s’appuyer que sur les seules données textuelles et sur les traces dans l’énoncé

    des opéations énonciatives sous-jacentes (la distance entre le scripteur et son énoncé; les rapports

    scripteur – lecteur; les dimensions pragmatiques du texte).

    Finalement la combinaison de ces trois types d’indices aidera l’apprenant à comprendre le

    sens du texte.Si les consignes qui sous-tendent ces pratiques de repérage peuvent sembler

    simplistes, elles n’en font moins appel à des opérations complexes (d’anticipation, de sélection.

    d’interprétation) mobilisant plusieurs sortes de compétences.

    Voilà quelques procédés de repérage qu’on peut utiliser en classe de F.L.E. pour conduire

    l’élève à la compréhension du texte:

    a) grille contenant les questions clés sur le contenu:

    Qui? Quoi? Où? Quand? Comment? Pourquoi?

    b) le repérage des chaînes lexicales:

    Réseau temporel

    Réseau 1

    Réseau 2

    Réseau 3

  • 41

    c) schéma concernant la visée temporelle (Maingueneau, D., 1981: 34)

    visée temporelle

    (+ itération) (- itération) (fréquence) (+ étendue) ( - étendue) (visée durative) (visée ponctuelle) Combien de fois? Depuis Pendant Dans combien combien combien de temps? de temps? de temps? Quand?

    d) schéma visant l’organisation spatiale:

    - ici –

    derrière devant

    horizontalité verticalité

    e) tableau synthétique de la disposition spatiale:

    Point de référence DEVANT DERRIÈRE

    f) le repérage du jeu des marques personnelles:

    Les pronoms de l’énonciation Renvois anaphoriques

    g) grille conçue pour l’identification des personnes cachées derrière les pronoms:

    ON d’énoncé ON d’énonciation

    ou bien:

    NOUS = moi et tous les autres NOUS = moi et X

    h) le repérage des mots inducteurs et des mots induits:

    Mots inducteurs

    Mots induits

    Verbes

    Substantifs Adjectifs Adverbes

    i) le repérage des phrases qui comportent une appréciation (ou un jugement à valeur

    générale):

  • 42

    Éléments Jugement (appréciation)

    j) l’identification des actants et de leur function (pour le récit):

    Adjuvant Destinateur Sujet Objet Opposant Destinataire

    k) grille visant la tonalité d’une description:

    Type de sensation

    Élément évoqué

    Vue d’ensemble du

    paysage

    Détails

    Couleurs

    Tonalité

    l) grille visant le vocabulaire utilisé:

    Registre familier Registre soutenu Registre courant

    m) le repérage des composantes d’un texte argumentatif:

    Thèse Arguments Exemples Conclusion

    n) la classification des connecteurs selon leur function:

    Addition Comparaison Condition But Opposition Concession Succession Cause …

    o) le regroupement des renseignements sur un personage, dans un texte descriptif:

    Taille Âge Vêtements Caractère Habitudes

    p) le repérage des paragraphes qui correspondent aux moments du récit dans un conte:

    Moments du récit Découpage Numéro des paragraphes

    Début - la situation initiale (lieu, temps, personages); - la complication (l’élément perturbateur);

    1- … … - …

    Noyau de l’intrigue

    - le déroulement de l’action; - la résolution du problème;

    … - …

    Fin - la situation finale (le dénouement). … - …

    q) le mouvement dans l’espace:

    Sortie (mouvement en avant) Arrêt (action durative) Rentrée (mouvement en arrière)

  • 43

    r) grille visant les modalités appréciatives:

    Perspective de l’énonciateur Perspective des actants Perspective socioculturelle

    s) la classification des éléments de contenu selon le critère grammatical:

    “Personnes” “Lieu” “Temps”

    Groupes nominaux

    Groupes prépositionnels

    Pronoms

    Adverbes

    t) la découverte de la disposition spatiale des éléments et de leurs caractéristiques:

    Éléments Mouvement Caractéristiques

    vertical horizontal forme couleur

    u) l’analyse des actes de langage:

    A.L. Présence de l’émetteur Présence du récepteur “Absence” de l’émetteur et du récepteur

    La liste des procédés pourrait continuer, selon les objectifs et l’imagination du professeur. Bibliographie: CRISTEA, T., 1984: Linguistique et techniques d’enseignement, Tipografia Universităţii din Bucureşti MAINGGUENEAU, D., 1981: Embrayeurs et repérages spatio-temporels, en Le Français dans leMonde, no 160 MOIRAND, S., 1979: Situation d’écrit. Compréhension, production en langue étrangère, C.L.E. International, Paris MOIRAND, S., et LEHMANN, D., 1980: Une approche communicative de la lecture, en Le Français dans le Monde, no153 TUŢESCU, M., 1980: Le texte: de la linguistique à la littérature, Tipografia Universităţii din Bucureşti

  • 44

    Prof. Ana Colţea, Liceul teoretic „ G. Cǎlinescu”, Constanţa

    Apprendre le français par la chanson: Willy William, Ego

    Les chansons sont extrêmement riches de pistes pédagogiques et en plus très motivantes pour les élèves.

    Je me suis proposé de travailler sur le hit EGO de Willy William puisque c’est très apprécié par les adolescents, surtout que je trouve intéressants non seulement le clip qui présente le symbole du miroir mais aussi les paroles qui peuvent amener à réfléchir les adolescents sur l’importance de l’apparence, du rapport entre l’apparence et l’essence.

    1. Fiche du professeur

    Willy William, Ego Niveau: B1

    Objectifs: Thèmes:

    Décrire des objets et des personnes

    Définir des concept

    Reformuler des idées

    Symbole du miroir

    Le rapport entre l’apparence et l’essence

    L’importance qu’ accorde au regard d’autrui

    Sources pour Willy William, Ego: https://www.youtube.com/watch?v=1A4yOGRAnkE

    http://lyricstranslate.com/ro/willy-william-ego-lyrics.html

    Fiche du professeur

    EGO Sans le texte

    1. Cochez les mots qui sont en rapport avec le titre.

    o miroir

    o générosité

    o reflet

    o égocentrisme,

    o égoïsme,

    o ego

    o égotisme

    o narcissisme

    o générosité

    o beauté

    o plaisir

    o délices

    o Hypocrite

    o se regarder

    o se connaître

    o orgueil

    o mégalomanie

    o individualisme

    2. Trouvez dans l’exercice précédent les mots correspondant aux définitions ci-

    dessous :

    a. Tendance à ne considérer que son point de vue et ses intérêts propres :

    égocentrisme

    b. Attachement excessif porté à soi-même et à ses intérêts, au mépris des intérêts des autres : égoïsme

    c. Représentation de soi-même, per