l’avenir de l’europe la tolérance

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L’AVENIR DE L’EUROPE-LA TOLÉRANCE Profesor Oprea Elena-Alina Liceul Traian Vuia, Craiova

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Page 1: L’avenir de l’europe la tolérance

L’AVENIR DE L’EUROPE-LA TOLÉRANCE

Profesor Oprea Elena-Alina Liceul Traian Vuia, Craiova 

Page 2: L’avenir de l’europe la tolérance

La ’’’tolérance’’’, du latin ’’tolerare’’ (supporter), est une notion qui définit le degré d’acceptation face à un élément contraire à une règle morale, civile ou physique particulière. Plus généralement, elle définit la capacité d’un individu à accepter une chose avec laquelle il n’est pas en accord. Et par extension moderne, l’attitude d’un individu face à ce qui est différent de ses valeurs.

La notion de tolérance s’applique à de nombreux domaines : * la tolérance sociale : attitude d’une personne ou d’un groupe

social devant ce qui est différent de ses valeurs morales ou ses normes ;

* la tolérance civile : écart entre les lois et leurs applications et l’impunité ;

* la tolérance selon Locke : « Cesser de combattre ce qu’on ne peut changer » ;

* la tolérance religieuse : attitude devant des confessions de foi différentes ;

* la tolérance en technique : marge d’erreur acceptable, ou capacité de résistance à une agression.

Toute liberté ou tout droit implique nécessairement, pour s’exercer complètement, un devoir de tolérance et de respect.

Page 3: L’avenir de l’europe la tolérance

La notion de ’’tolérance’’ est associée à la notion absolue de ’’bien’’ et de ’’mal’’. La ’’tolérance’’ s’exerce lorsqu’on reconnaît qu’une chose est un mal, mais que combattre ce mal engendrerait un mal encore plus grand.

La tolérance est donc une abstention volontaire dans le combat contre un mal identifié comme tel.

Cette abstention n’est pas du tout motivée par une relativisation des notions de bien et de mal, mais au contraire par la pleine conscience d’un ’’’mal’’’ qui ne peut malheureusement pas être combattu sans produire un autre mal plus grave encore.

C’est en ce sens, par exemple, que le terme de ’’maison de tolérance’’, était encore usité au début du XXe.

Autre définition de la ’’tolérance’’

Page 4: L’avenir de l’europe la tolérance

La notion de tolérance est essentiellement une notion politique et juridique qui a été mise au point par la philosophie à partir des XVIIe et XVIIIe siècles, soit à une époque où sévissaient en Europe les guerres civiles dites guerres de religion (c’est-à-dire une époque où la religion était le véhicule de conflits politiques débouchant sur des guerres). Elle a été développée pour y mettre fin, en définissant les règles et conditions auxquelles la diversité des idées, opinions et croyances, pouvaient être supportées et tolérées dans une même société, sans pour autant la mettre en danger en créant des divisions incompatibles. L’auteur de référence pour la théorie de la tolérance est, d’abord, l’anglais John Locke.

Tolérance politique

Page 5: L’avenir de l’europe la tolérance

Tolérance sociale La tolérance sociale est la capacité d’acceptation d’une

personne ou d’un groupe devant ce qui n’est pas similaire à ses valeurs morales ou les normes établies par la société.

Tolérance et idéal La tolérance est généralement considérée comme une vertu,

car elle tend à éviter les conflits. Ainsi Kofi Annan disait-il que La tolérance est une vertu qui rend la paix possible.

Dans certaines philosophies, comme philosophie bouddhique, la tolérance est le premier pas vers l’équanimité, c’est-à-dire l’acceptation sans effort. La tolérance envers ce qui nous agresse, est un exercice à pratiquer sur soi-même.

« La tolérance est un exercice et une conquête sur soi. » ’’Exercice du bonheur’’, Albert Memmi

« L’esprit de tolérance est l’art d’être heureux en compagnie des autres » ’’Les Poings sur les i’’, (Pauline Vaillancourt)

Page 6: L’avenir de l’europe la tolérance

Cependant, on considère généralement qu’il n’y a pas de tolérance sans agression, c’est-à-dire qu’on ne peut être tolérant que face à ce qui nous dérange (c’est-à-dire ce avec quoi on n’est pas en accord) mais qu’on accepte par respect de l’individu (l’humanisme) ou pour la défense d’un idéal de liberté (le libéralisme).

La tolérance par respect de l’individu pourrait se formuler comme : « Je ne suis pas d’accord avec toi, mais je te laisse faire par respect des différences. »

La tolérance pour la défense d’un idéal de liberté, est parfaitement illustrée par une célèbre citation attribuée de façon apocryphe à Voltaire : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. Cela semble un résumé de ce que disait Voltaire sur Helvétius à l’article ’’Homme’’ des ’’Questions sur l’Encyclopédie’’ : J’aimais l’auteur du livre ’’De l’Esprit’’. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »

Tolérance et réprobation

Page 7: L’avenir de l’europe la tolérance

La tolérance est soit un choix dicté par une conviction, soit un choix condescendant. Dans tous les cas, pour qu’il y ait tolérance, il faut qu’il y ait choix délibéré. On ne peut être tolérant qu’avec ce qu’on a le pouvoir d’essayer d’empêcher. L’acceptation sous la contrainte est la soumission.

Depuis les années 1950, la tolérance est généralement définie comme un état d’esprit d’ouverture à l’autre. Il s’agit d’admettre des manières de penser et d’agir différentes de celles que l’on a soi-même.

Il est d’autant plus difficile de comprendre un comportement (et éventuellement de l’accepter) qu’on n’en connaît pas les origines. C’est pourquoi l’éducation est souvent considérée comme un vecteur de tolérance.

Ainsi Helen Keller disait « Le meilleur aboutissement de l’éducation est la tolérance ».