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8/6/2019 Articol Buzatu At

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Le mouvement lgionnaire -histoire et historiographie

Gheorghe Buzatu

La naissance et l'volution du mouvement d'extrme-droite, connusous le nom de lgionnaire, jusqu' la veille de la deuxime guerre mondialeont fait l'objet d'une riche littrature l'poque mme de ces vnements. La

presse lgionnaire et celle qui s'inscrivait dans le sillage de l'idologie promue par l'un des chefs du mouvement, Corneliu Zelea Codreanu(Pmnt strmoesc, Axa, Cuvntul, Buna Vestire, Sfarm-Piatr, Porunca Vremii, Vremea etc.) a surpris les vnements au jourle jour, alors que les ouvrages monographiques, les mmoires, les critsidologiques et autres recueils de documents, publis notamment pendant la

seconde partie des annes '30

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, ont reprsent, malgr le caractrehagiographique et diffrenci de bien d'entre eux, les premirescontributions concrtes au domaine qui nous intresse. Il faut citer toutd'abord les ouvrages qui taient la fois des mmoires et des critsidologiques, dus aux leaders incontests du mouvement lgionnaire,Corneliu Zelea Codreanu (1899-1938) et Ion Mota (1902-1937): Pentru

Legionari (Aux lgionnaires), tome Ier2 et Cranii de lemn (Les Crnes debois)3. Ainsi qu'il a t remarqu l'poque4, les deux ouvrages, quirelataient des vnements confirms par la suite dans Cronologia legionar(Chronologie du mouvement lgionnaire) rdige en 1940, eurent un impactimportant sur le Mouvement Lgionnaire. Ce n'est pas par hasard qu'elles

taient considrs comme le catchisme des jeunesses lgionnaires

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. Le nomde Corneliu Zelea Codreanu parut sur plusieurs ditiones de CirculrileCpitanului, 1934-1937 (Les Circulaires du Capitaine)6 et de Crticicaefului de cuib (Le petit livre du chef de nid)7, alors que celui de Ion Moafigurait sur la couverture du Testament, qui connut lui aussi plusieursditiones. En rgle gnrale, les ouvrages considrs comme doctrinairestaient prpondrants: Ce este i ce vrea Micarea Legionar (LeMouvement Lgionnaire: ce qu'il est, ce qu'il veut; Ion Banea, plusieurs

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ditiones); Rnduri ctre generaia noastr ( notre gnration; IonBanea, 1940); Stil legionar(Le Style lgionnaire; Ernest Bernea, plusieursditiones, 1937-1940); Romnul de mine i cum suntem (Le Roumain dedemain et ce que nous sommes; Alexandru Cantacuzino, plusieurs ditiones,1935-1940); Crez de generaie (Le credo d'une gnration; Vasile Marin8,

plusieurs ditiones); Revoluia fascist (La Rvolution fasciste; DoruBelimace, plusieurs ditiones)9. Plusieurs ouvrages abordaient des aspectsconcrets des activits du mouvement lgionnaire : Romnia legionar i

Axa (La Roumanie lgionnaire et l'Axe; Horia M. Cosmovici, 1940);Micarea Legionar i muncitorimea (Le Mouvement Lgionnaire et lesouvriers; Traian Herseni, 1940); Biserica i Micarea Legionar (L'glise

et le Mouvement Lgionnaire; Pr Ilie I. Imbrescu, 1940) ou bien ntrelumea legionar i lumea comunist (Entre le monde lgionnaire et lemonde communiste; Alexandru Cantacuzino, plusieurs ditiones). notreavis, le modle parfait de la littrature hagiographique est d Ion Banea et son livre Cpitanul (Le Capitaine)10, dont nous citons: ... Le Capitaine!C'est une borne; une frontire. Une pe sparant deux mondes. Un mondeancien, qu'il affronte vaillamment, pour le dtruire; et un autre nouveau,qu'il cre, qui il donne vie et qu'il appelle la lumire. Sa figure sur latoile de fond du mouvement national, depuis la guerre, semble une ligne de

feu, qui se place au centre de tous les grandes vnements. Il fut le chef etl'animateur...11.

Aux confins des annes '30 et '40, l'volution gnrale de la situationen Europe, sous la coupe des succs de l'Allemagne et de l'Italie, la destinede Corneliu Zelea Codreanu, l'volution du Mouvement Lgionnaire entre1938 et 1940-1941, lorsqu'il fut au pouvoir, ont intress de larges milieux l'tranger, ce qui explique bien la parution de toute une suite d'ouvragesconsacrs notamment Corneliu Zelea Codreanu ou l'histoire dumouvement lgionnaire12. Quelques-uns des ouvrages cits, tel celui del'Italien Lorenzo Baracchi Tua, ont t traduits en roumain13.

Ces ouvrages, figurant sur une liste qui est loin d'tre close, fontconnatre au lecteur les grands moments qui peuvent claircir les prmisses,les origines et l'histoire du Mouvement Lgionnaire dans un premier temps

(1927-1938/39). Il faut signaler l l'absence des recherches dans les archives(publiques ou prives) chez les auteurs cits, naturelle, notre sens, l'poque en question. Nanmoins, la valeur ou la priorit de certainesinformations ne saurait tre mise en cause pour ce qui concerne, parexemple, la situation Jassy en 1919-1920 et l'engagement de CorneliuZelea Codreanu dans le mouvement nationaliste, anticommuniste et anti-smite14, la naissance de la Ligue de la Dfense nationale-chrtienne 15, ledpart de Corneliu Zelea Codreanu et de ses adeptes de cette ligue et leur

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LE MOUVEMENT LGIONNAIRE - HISTOIRE ET HISTORIOGRAPHIE

sparation de A.C. Cuza, les parents dnaturs des jeunes lgionnaires16,la naissance et l'affirmation de la gnration de 192217, l'assassinat duprfet de police Manciu18, la cration de la Lgion de l'Archange Michel,19

le dveloppement des activits de la Lgion pendant la crise conomique de1929-193320, la cration, en 1930, de la structure politique de la Lgion - laGarde de Fer21, puis du Snat lgionnaire22, le but dclar par la Garde dansun premier temps-organiser la lutte contre le bolchevisme en Roumanie23;la premire interdiction de la Garde, en janvier 1931, sur un ordre duministre de l'Intrieur Ion Mihalache, la cration du Groupe Corneliu ZeleaCodreanu, la premire participation aux lections parlementaires, en juin1931, l'chec, suivi des succs, en aot 1931, dans le dpartement de

Neamtz (Corneliu Zelea Codreanu) et, en avril 1932, dans le dpartement deTutova (Ion Zelea Codreanu)24; la deuxime interdiction de la Garde de Fer,en avril 1932, impose par le gouvernement Iorga-Argetoianu, la

participation aux lgislatives en juillet 1932, couronne de succs (plus de73 000 voix et cinq mandats la Chambre basse)25, la nouvelle monte de laGarde en 1932-1933 et sa troisime et dernire interdiction, en dcembre1933, aux termes d'un Journal du Conseil des Ministres que prsidait I.G.Duca26, l'assassinat de I.G. Duca, le procs des assassins (1934) et larecration de la structure politique du Mouvement Lgionnaire, le PartiTotul pentru ar (Tout pour le Pays, 1934-1935), sous la conduite dugnral Cantacuzino, surnomm le Garde-frontire.27

Les vnements marquant la fin de la premire phase de l'histoire duMouvement Lgionnaire (la grande prise aux masses en 1934-1937, le pacteavec les partis national-paysan, national-libral de Gheorghe Brtianu, juifet avec le groupe de C. Argetoianu, partir de novembre 1937, le succsaux lections du 20 dcembre 1937, l'instauration de la dictature du roiCarol II, l'autodissolution du Parti Tout pour le Pays, l'arrestation deCorneliu Zelea Codreanu, le premier procs intent au Capitaine, pour avoirdiffam Nicolae Iorga, le deuxime procs en mai 1938, la condamnation etla rclusion aux prisons de Jilava, puis de Rmnicu-Srat, l'assassinat duCapitaine et de ses camarades dans la nuit du 29 au 30 novembre 1938, lestourmentes au sein du Mouvement Lgionnaire et la lutte pour le pouvoir en

1938-1939, l'installation de Horia Sima la tte du MouvementLgionnaire), puis, en succession directe, les vnements spcifiques ladeuxime phase, couvrant la priode de la conflagration, de 1939 1945 (la

premire vague de l'exil lgionnaire en Allemagne, en 1939-1940,l'assassinat du Premier ministre Armand Clinescu et les rpressionsdclenches par le gouvernement du gnral Gheorghe Argeanu, pendantla dictature royale, les bases de la rconciliation entre Horia Sima et le roiCarol II, la prsence des lgionnaires dans le gouvernement Gigurtu en

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juillet 1940, la proclamation de l'tat national-lgionnaire le 14 septembre1940, le gouvernement Ion Antonescu-Horia Sima, constamment sap parles conflits entre les deux hommes, la rbellion lgionnaire en janvier 1941,la rpression dclenche par Ion Antonescu, la deuxime vague del'migration lgionnaire en Allemagne, de 1941 1945, le gouvernement deHoria Sima Vienne, en 1944-1945), tout ceci a t racont en dtail aprsla fin de la guerre mondiale par les lgionnaires qui avaient choisi des'exiler en Occident. La littrature lgionnaire de l'exil des annes 1945 1989, reposant cette fois sur des sources indites, que rehaussaient desimpressions vcues ou recueillies, demeure ingale, mais l'important, c'estl'approche de la problmatique, selon que les auteurs (mmorialistes,

exgtes, idologues ou diteurs) se soient situs du ct de Horia Sima oubien dans le camp adverse. Les premiers avaient embrass l'ide que HoriaSima avait continu et dvelopp les activits du Capitaine, alors que lesautres voyaient en la personne de Horia Sima quelqu'un qui avait manquaux commandements tablis par Corneliu Zelea Codreanu et plus encore,l'assassin moral de ce dernier et le premier responsable de tous les maux quis'taient abattus sur le long exil lgionnaire de l'aprs-guerre. Nous allonsvoquer certains livres dont l'analyse critique corrobore d'autres sources, la recherche dans les archives et aux tudes spcialises couvrant l'poquecontemporaine de la Roumanie, permet d'laborer la premire histoire fiabledu Mouvement Lgionnaire. Autant que nous sachions, le premier s'tre

pench, en 1950-1951,28 sur le pass lgionnaire, c'est le Pre tefanPalaghi, avec sa Garda de Fier spre renvierea Romniei (La Garde deFer et la rsurrection de la Roumanie), qui vient d'tre rdite Bucarest,

par les soins de Al.V. Di et Dan Zamfirescu.29 L'auteur, qui trouva sa findans des conditions douteuses, a bien le mrite de nous avoir offert un textefoisonnant de dtails indits et d'informations prcises, depuis la biographiede Corneliu Zelea Codreanu et l'explication de la doctrine lgionnaire, 30

passant par les moments 1920, 1923, 1924, 1930, 1932, 1933 et aprs 1934,considrs, selon les prceptes du Livre du chef de nid, comme relevant del'poque o les lgionnaires avaient franchi la Montagne de latourmente,31 pour entrer ensuite dans la fort aux fauves, en l'occurence

les annes 1938 1941, domines par les trois personnages nfastes qui,selon l'auteur, avaient mis l'preuve le Mouvement Lgionnaire:32 CarolII, Horia Sima et le gnral Ion Antonescu.33 tefan Palaghi est le

premier historiographe lgionnaire avoir fait tat des conflits ns au dbutde la deuxime guerre mondiale et aggravs pendant l'exil en Allemagne(1941-1945) entre Horia Sima et ses adeptes, d'une part, et, d'autre part,

plusieurs chefs lgionnaires (Ilie Grnea, Constantin Papanace, MileLefter etc.). Pourtefan Palaghi, les annes 1942 1945, correspondant

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l'exil en Allemagne et au gouvernement de Horia Sima Vienne34 ontconcid avec l'aggravation de la crise du Mouvement Lgionnaire. HoriaSima et ses adeptes sont constamment traits de brigadiers. SelonPalaghi, qui en appelait une nouvelle fois au texte du Capitaine, l'an 1945avait t pour Horia Sima et les brigadiers le marasme du dsespoir. 35

L'Histoire de tefan Palaghi, tmoigne, dans ses grandes lignes, d'uneattitude hostile Horia Sima. Sima avait t considr, vu les actionsterroristes qu'il avait fait ordonner en 1938, comme le responsable direct del'assassinat de Corneliu Zelea Codreanu, des Nicadori* et des Decemviri.**36

L'auteur s'explique: ... Devant les perscutions de Carol (en 1938), leCapitaine avait choisi de suivre la ligne spirituelle du Mouvement (...)

Horia Sima n'avait pas compris ou n'avait pas voulu comprendre le plantactique et stratgique du Capitaine (...) Il avait travaill contre lesdispositions du Capitaine, contre la ligne adopte par le Commandant,menant une action personnelle en total dsaccord avec les dispositionsreues, avec les ralits et ignorant la notion la plus lmentaire dediscipline lgionnaire.37

Le livre de de tefan Palaghi a eu son mrite, pour avoir lanc lesdbats sur l'histoire et la doctrine lgionnaires. Ce ne serait pas par hasardque l'an 1951 ait marqu le dbut de la publication de priodiques et delivres importants (chronologies, bibliographies, mmoires, littrature defiction et rditiones) par l'exil lgionnaire d'Allemagne et d'Espagne,

d'Italie, des tats-Unis et du Canada, du Mexique et d'Amrique du Sud.Les disputes surgies au sein du Mouvement Lgionnaire ds l'poque del'exil allemand de 1941-194538 et le dfi39 du Pre Palaghi, qui

publiait son livre Garda de Fier spre renvierea Romniei ont aussittveill un ample dbat qui s'est prolong jusqu' nos jours et qui estgouverne par les mmes attitudes - celle des admirateurs de Horia Sima etcelle de ses adversaires - et fournissant autant d'occasions de fouiller dans le

pass du Mouvement Lgionnaire, ce qui, malgr le parti-pris, a donn desrsultats incontestables, aidant reconstituer les faits et en dchiffrer lasignification, analyser l'idologie lgionnaire ou dfinir les tapesessentielles du Mouvement, savoir:

I - 1919-1927 (les antcdents);II - 1927-1938 (la naissance et l'ascension);

*Nicadori - d'aprs les noms des trois lgionnaires qui avaient assassin en 1933, sur lequai de la gare de Sinaia, le Premier ministre roumain I.G. Duca: Nicolae Constantinescu,Ion Caranica, Doru Belimace (N.T.)

**Decemviri - les dix lgionnaires qui ont assassin en 1939 le Premier ministre roumainArmand Clinescu.

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III - 1939-1945 (le premier exil en Allemagne, en 1939-1940),l'avnement au pouvoir, le gouvernement de 1940-1941, la rbellion de1941 et son chec, le deuxime exil en Allemagne en 1941-1944 et lecabinet Horia Sima, 1944-1945;

IV - aprs 1945 - l'exil lgionnaire dans le monde libre et, dans lepays, l'affrontement de l'occupation sovitique et de la terreur communistepar les lments lgionnaires de toutes catgories, qui l'ont fait, dans la plupart des cas, avec courage et dignit, prts consentir au sacrificesuprme.

Il importe de prciser qu'une analyse pertinente de l'histoire et de ladoctrine du Mouvement Lgionnaire est inconcevable en dehors de la

consultation de la littrature lgionnaire, remarquablement riche40; il faut lefaire du moins par prudence, afin de prvenir toute accusation possible depropagande lgionnaire, incitation au nationalisme ou l'antismitismeetc.Le non-fond de tels arguments est plus qu'vident, surtout que noussommes loin de compter parmi ceux qui estiment possible de toutcombattre, mme ce qu'ils ignorent41. Bien au contraire, car nousinsisterons, dans la partie finale de ce chapitre, sur les contributions les plus

prcieuses de l'historiographie contemporaine mondiale l'tude duMouvement Lgionnaire; le lecteur remarquera sans doute que la valeur desouvrages en question dpend de la capacit de leurs auteurs d'examiner le

phnomne lgionnaire depuis l'intrieur et non pas en se servant de

rfrences indirectes ou bien en le rejetant d'emble.Le chercheur de l'histoire du Mouvement Lgionnaire dispose prsent d'une littrature spcifique fort vaste et diverse, bien qu'ingale sousle rapport de la valeur de l'intrt. Les volutions historiques en EuropeCentrale et Orientale en gnral et en Roumanie en particulier ont tdcisives, amenant l'exil lgionnaire en Occident assumer la promotion decette littrature. Il nous faut signaler que, grce Ioan Boac, nousdisposons, depuis 1993, d'une bonne bibliographie42 et d'une chronologieextrmement utile pour les annes 1899-194043.

Aprs 1945, l'exil lgionnaire a dit, dans un premier temps, despriodiques ronotyps: Rou, Galben i Albastru (Salzbourg, 1948,

quatre numros, diteurs Traian Borobaru et Mircea Dimitriu), suivi deVestitorul, d'abord Paris, puis Rio de Janeiro, de Dacia (diteurFaust Brdescu)44. Plusieurs autres publications s'ensuivirent, dont certaines

parues en d'excellentes conditions graphiques et comportant des documentssur le pass de la Lgion: Carpaii (Madrid, partir de 1958, diteurTraian Popescu), Drum (Pittsburgh, partir de 1964, diteur IonHalmaghi), ara i Exilul (Madrid, partir de 1964, diteur GheorgheCostea), Curierul (Santa Clara, Californie, partir de 1980, diteur

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Gabriel Blnescu) ou Ethos (Paris, partir de 1980, diteurs Ioan Cuaet autres) etc. Il faut citer l les publications Ethos45 et Carpaii46.Plusieurs maisons d'dition eurent galement une activit remarquable:Omul Nou (Salzbourg, partir de 1951, puis Munich, maintenant Miami Beach, sous le nom d'ditions Traian Golea)47; Carpaii (Madrid,directeur Traian Popescu)48; Dacia (Madrid-Rio de Janeiro-Paris,directeur Faust Brdescu)49; Libertatea (Madrid-Barcelone) : Ion Marii(Munich)50; Dacoromnia (Madrid); Libertatea (New York) et, enfin,les ditions du Mouvement Lgionnaire (Madrid, directeur NicolaeRoca)51. Parmi les auteurs dits ou rdits figurent une place de choixles anciens chefs du Mouvement Lgionnaire52, dont notamment53 Corneliu

Zelea Codreanu54, suivi de Ion I. Moa55, Vasile Marin56, MihailPolihroniade57, Alexandru Cantacuzino58, Ion Banea59, Ernest Bernea60, N.S.Govora et ses collaborateurs61, Toader Ioras62, Mihail Tase63, NicolaeTeban64, Ion Veverca65, Constantin Papanace66, Nicolae Ptracu67, MarinBrbulescu68, Ion Fleeriu69, Nicu Cracea70, Gheorghe Costea71, GabrielBlnescu72, Virgil Ionescu73, Vasile Iainschi74, Mihail Sturdza75,Alexander E. Ronnett76, Faust Brdescu77 et Traian Golea78.

Une importance part fut attache la mise en valeur de recueils detextes et documents portant sur l'volution et la doctrine79 du MouvementLgionnaire. Il convient de citer l l'ouvrage de Duiliu Sfinescu(coordinateur) et collaborateurs, Corneliu Zelea Codreanu. 1899-193880, quirunit les crits les plus connus de C.Z. Codreanu, des propos sur leMouvement Lgionnaire dus des historiens, des politiciens et desdiplomates illustres81 et surtout les documents du procs intent auCapitaine en mai 193882. Il est intressant de remarquer que les documentsdu procs de 1938 ont t plusieurs fois rdits83, entre 1980 et 1992,sous le titre Adevrul n procesul Cpitanului (La vrit dans le procs duCapitaine).84 C'est nous-mme, en collaboration avec l'historien amricainKurt Treptow,85 qui avons fait paratre la dernire en date des ditiones duprocs, et l'ouvrage a t soit salu comme un vnement scientifique, 86

soit fltri par Revista mea en Isral (?!). Une attention similaire fut prtepar le procs qu'intentrent en octobre 1953 les autorits communistes deBucarest un groupe de lgionnaires parachuts par les Amricains enRoumanie pour continuer la lutte anticommuniste et antisovitique.87 Inutiled'ajouter que la plupart d'entre eux furent accuss de crime de trahison la

patrie, condamns mort et excuts (Alexandru Tnase, MirceaPopovici, Ion Golea, Ion Samoil, Gavril Pop, Ion Tolan et sept autrescomplices).88

Nous avons fait exprs de laisser la fin les crits de Horia Sima,Commandant du Mouvement Lgionnaire de 1938/1939 et jusqu' sa mort,

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en 1993. Nous n'avons point l'intention de nous pencher sur la valeur de sesinterventions; il s'agit de centaines et de milliers d'articles dans des journauxet des priodiques89, interviews90, essais doctrinaires91, tudes de cas92 etmmoires93, ces dernires tenant une place part.

On aurait du mal imaginer une tude de l'histoire du MouvementLgionnaire et de l'poque de la conflagration mondiale de 1939-1945 sansavoir consult les crits de Horia Sima. Le feu chef lgionnaire a sans doutefait connatre des points de vue qu'il voulait imposer, dfendu son attitude et

justifi ses dcisions, admissibles ou rprobables, mais ce qui importe, pourl'historien, maintenant que l'poque et la scne o Horia Sima avait volurelvent du pass, ce sont les informations que renferme une oeuvre qui est,

avant tout, vaste et unitaire. Il faut savoir que Horia Sima se disculpait enattaquant, qu'il reconnaissait ou niait son implication tel ou tel vnementpour justifier une attitude, une raction un document. Par exemple, l'avant- propos de Istoria Micrii Legionare (Histoire du MouvementLgionnaire) se penche, tout en les rejetant, sur les accusations de violenceet de terreur venant de tous cts. Rien de plus absurde et de plus faux!Quiconque lira ce livre verra que la vrit se retrouve l'autre ple: lesviolences ont reprsent une constante dans l'action de tous (?!) les partiset les rgimes au pouvoir en Roumanie; alors que les lgionnaires en ontt les victimes permanentes, payant un terrible tribut de vies humaines

parmi les lments les plus exquis de la nation. Nos rares actes de violence -

concde l'auteur - ne furent que des ractions lgitimes des hommes que laterreur exerce par les gouvernements vraiment terroristes avait pousss audsespoir.94 En consquence, Horia Sima refait l'histoire pure duMouvement Lgionnaire, raconte par la voix de l'intrieur dumouvement la plus autorise faire connatre la doctrine, le programme etl'organisation95, les origines96 et la naissance du Mouvement, ses premierssuccs (1927-1933)97. Une place de choix est rserve aux actes politiquesdes lgionnaires, savoir la cration des partis baptiss La Garde de Fer(1930-1933)98 et Tout pour le Pays (1935-1938),99 les deux ayant cemme but fondamental qu'tait la lutte contre le communisme.100 Ce n'est

pas sans raison que l'auteur estime la priode 1935-1937 comme une

d'expansion du Mouvement et l'an 1937, couronn par le triomphe auxlections du 20 dcembre, comme celui de la conqute du Pays.101

Le mmorialiste Horia Sima est trs bien inform, et le lecteur en estle premier gagner. Sima n'a pas besoin d'autres arguments ni d'autressources, puisqu'il est un tmoin direct qui raconte, dans les moindres dtails,ses ngociations avec les Services Roumains Secrets de Mihail Moruzov,102

puis sa collaboration avec les gouvernements du roi Carol l't de 1940,voquant l'attitude nettement hostile des lgionnaires vis--vis de la cession

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de la Bessarabie et du nord de la Bucovine103 et du rapt du nord de laTransylvanie.104 C'est alors que le rgime de Carol II s'effondra (3-6septembre 1940), bien que son sort et t scell plus tt, car il y eut unesuite d'antcdents105, selon le mmorialiste. Soucieux d'viter les contre-attaques, Sima offre des explications fermes et il n'entend partager avec

personne le succs du 6 septembre 1940: ... La victoire lgionnaire (...),nous ne la devons personne, aucune puissance trangre. Elle est nous et rien qu' nous, elle est au peuple roumain qui nous a suivis, avec sadtermination et son lan. Ceux qui nous accusent de nous tre installs au

pouvoir avec l'aide des nazis pourront voir, dans cet ouvrages, quelleavait t cette aide. Ce fut une aide hypothtique etjamais relle,

conclut l'auteur, sur ce ton polmique qu'il se plaisait si souvent employer.106

Le gouvernement lgionnaire-antonescien a tout naturellementintress le mmorialiste. Le titre des deux volumes consacrs l'intervallecompris entre septembre 1940 et janvier 194, Era Libertii (L're de laLibert) est loin de sembler bizarre au chef lgionnaire, dont le livre offreune radiographiesui generis de la situation en Roumanie l'poque, avec lacration de l'tat national-lgionnaire, les premiers pas dans la vie d'tat,les crimes du rgime carliste et le problme des sanctions, la batailleconomique, la politique extrieure, place au centre du gouvernement, desconsidrations sur le rgime et ses difficults, sur des incidents et des

troubles,107 la dshumation du Capitaine, le procs de Corneliu ZeleaCodreanu (ou plutt son annulation), la punition de ses assassins, larestauration de l'quilibre et, la fin, l'tape des provocations et le coupd'tat du gnral Ion Antonescu contre la Lgion.108 Horia Sima demeureredevable au lecteur au chapitre tellement discut des crimes de novembre1940, puisqu'il essaie d'en trouver des raisons et des justifications, parfoishilaires, comme pour l'assassinat de Nicolae Iorga et de Virgil Madgearu.Quiconque connat toute la chane des vnements peut conclure quel'assassinat de Iorga et de Madgearu est d l'effondrement de barrires, l'explosion des gisements de peine et de rvolte dans les mes de ceshommes (les assassins - ndla).109 Sima offre des vnements de janvier

1941 des explications qui ne tiennent pas debout.110

En parfait accord avecles arguments fournis par les autres crits lgionnaires, le mmorialistes, quitint un rle dcisif dans les vnements, au mme titre que Ion Antonescudans l'autre camps, affirme - falsifiant sans broncher la ralit historique -que le Mouvement Lgionnaire n'avait pas t l'origine de la rbellion etque, au contraire, c'est le gouvernement Antonescu qui aurait mijot uncoup d'tat contre le rgime lgionnaire.111 En introduction cette partie deson livre, Horia Sima s'tait dj montr tranchant et passionn: Il n'y a

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pas eu de rbellion lgionnaire, ainsi que l'ont affirm urbi et orbi lessources proches d'Antonescu. Ce fut un coup d'tat du gnral Antonescucontre l'Acte constitutionnel du 14 septembre 1940. Ce qui s'ensuivit,

savoir la rsistance des masses populaires (sic!) ne fut que la raction de lanation au coup d'tat du gnral Antonescu. Le peuple, qui n'avait plus

personne le conduire, vint au secours de la Lgion, pour dfendre l'entitde l'tat National-Lgionnaire.112

Les deux derniers volumes de la srie de mmoires de Simaconcernent les annes de l'migration lgionnaire, au cours de la deuximeguerre mondiale,113 acheve, estime-t-il, dans une apothose, malgr ladfaite: Le gouvernement de Vienne - bien que ceux qui veulent l'ignorer

ou le ranger parmi les phmrides de l'histoire ne soient pas rares - a tenuun rle dcisif dans la vie de notre nation jusqu' la Grande Rvolution dedcembre 1989. Ce gouvernement assura le lien et la continuit entrel'ancienne Roumanie, telle qu'elle tait issue de la Premire Guerremondiale, et la Roumanie assujettie et tombe dans l'esclavage communiste.C'est grce ce gouvernement que naquit le mouvement national dersistance et que furent cres les prmisses de la rsurrection de dcembre1989.114

Les considrations exposes aux pages prcdentes montrent combienune analyse minutieuse et critique de l'historiographie lgionnaire de l'exilest ncessaire.115

Pendant des dcennies d'affile, le phnomne du fascisme europen at abord et expliqu d'aprs les canons du Komintern. Pendant desdcennies d'affile, on s'est soigneusement gard d'tablir un lien directentre le fascisme et le communisme, en ce sens que le premier tait n,gnralement parlant, comme une rplique au second. Les tats fascistesvaincus dans la deuxime guerre mondiale, en 1943-1945 et le systmecommuniste introduit, dans plusieurs pays d'Europe Centrale et Orientale,avec l'aide des chars sovitiques et la complicit des lments communisteslocaux, la victoire et la supriorit du communisme sur le fascisme ont tvus comme logiques et, dans ce contexte, le sens mme du mot futcompltement dnatur. La situation ne pouvait tre autre en Roumanie, o

les lgionnaires et les membres de la Garde de Fer furent automatiquementassimils aux fascistes. Rendus responsables de tous les maux qui s'taientabattus sur l'humanit pendant la deuxime guerre mondiale, bien que legrand massacre et t, de toute vidence, un effet du complot nazi-communiste du 23 aot 1944, les fascistes, c'est--dire les lgionnaires et lesmembres de la Garde de Fer devinrent les victimes sres d'une politiqueofficielle d'annihilation systmatique, sous prtexte de redresser le pays, dele sauver de toutes les consquences nfastes, criminelles (et la liste des

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adjectifs n'avait pas de fin) de la politique de l'ancien rgime etc. LaGarde de Fer fut proclame une simple officine de Berlin; quant aux politiciens et aux historiens (Mihail Roller et ses successeurs), ilss'empressrent de dmontrer cette liaison. Les crimes de guerre etl'antismitisme se murent en leitmotiv d'une propagande honte, encorequ' l'poque de la guerre l'Est, les lgionnaires ne fussent plus les allisau pouvoir de Ion Antonescu et que, d'autre part, les juifs fussent dominants

parmi les idologues Moscou ou Bucarest, dcouvrant dansl'antismitisme un moyen sr d'excuser leurs promotions spectaculaires, denouveaux crimes contre l'humanit, la soif de pouvoir et les faiblesseshumaines dont personne n'tait pargn. L'histoire du Mouvement

Lgionnaire en Roumanie fut donc dnature d'emble, compromise et, quenous acceptions ou non cette ide, elle eut sa chance l'tranger, car l'exilavait continu d'tudier la problmatique, mme s'il l'avait fait avec degrands torts dans l'interprtation, avec une dose srieuse de subjectivit; cequi reste, ce sont les faits, les donnes mis jour. Dans le Monde Libre, le

phnomne du fascisme en gnral, les aspects multiples et controverss dumouvement lgionnaire en Roumanie ont fait l'objet d'une proccupationsystmatique, d'une haute tenue scientifique et morale. Cette chance put tremise en valeur la suite de la chute du systme communiste en 1989:depuis, l'histoire du Mouvement Lgionnaire n'est plus juge en Roumanieselon la grille de l'idologie marxiste-lniniste. Nous allons y insister dans

les pages qui suivent.Partout, sur le Vieux Continent, la naissance du fascisme estimputable au communisme, ce qui est d'autant plus valable en Allemagne,o Staline contribua, au mme titre que certains milieux conomiques,financiers et politiques locaux, l'installation de Hitler la fonction dechancelier.116 Si les grands conflits au sein du systme capitaliste avaient eu,avant 1933, des raisons et des solutions conomiques avant tout, on voitnatre le conflit idologique entre fascisme et communisme, entre Berlin etMoscou. Les deux puissances avaient leur mot dire pour dterminerl'volution de l'Europe et du monde et, puisque l'Allemagne tait un payscapitaliste, le systme capitaliste fut aussitt embras, au milieu des annes

'30, par cette dispute entre fascisme et communisme. Les conflits entre lecapitalisme, le fascisme et le communisme poussrent l'humanit laconflagration de 1939-1945, dont l'U.R.S.S. ne sortit victorieuse que grce son alliance avec les puissances anglo-saxonnes. Les leaders de Kremlineurent profondment tort d'avoir imit Hitler en tout, avant et surtout aprssa disparition: ils l'avaient affront tout en concoctant l'oraison funbre del'Occident. Le rsultat ne pouvait en tre qu'un, savoir l'effondrement de laRussie communiste. Quelles que soient nos mthodes d'tudier ces

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dveloppements, nous nous devons de reconnatre que la dispute entrefascisme et communisme avait longtemps tenu l'affiche. Pour s'adjuger lavictoire, Moscou ne lsina pas sur ses moyens: les crimes, l'espionnage, laguerre et, pourquoi pas, l'idologie. L'effet en fut non seulement lamodification du cours de l'histoire (dj dtourne de sa voie normale, aprs1944-1945, dans plusieurs pays en Europe Centrale et Orientale), mais pireencore, la falsification de l'histoire!

Qu'est-ce que le fascisme tait aux yeux des idologues communistes?On a longtemps pens que la dfinition classique du fascisme (et, parconsquent, la seule relle!) tait due Guorgui Dimitrov, dans son rapportdevant le VIIe Congrs de la IIIe Internationale, en 1935. Le leader

communiste bulgare, qui tait l'poque le numro deux du Komintern,derrire Joseph Staline, avait abouti une formule gnrale qui ne devaitpas donner du fil retordre ses successeurs. Dans l'ide que les dilemmesdes apparatchiks du Kremlin, qui avaient admis aprs 1945 que le fascismeguettait tous les coins de rue et pouvait contaminer tout le monde,exception faite des communistes et de leurs proches, Dimitrov commena

par constater que par son cynisme et ses mthodes, le fascisme surpassetoutes les autres formes de la raction bourgeoise. Il adapte sa dmagogieaux particularits nationales des divers pays et mieux encore, il l'adapte aux

particularits des diffrentes couches sociales l'intrieur d'un seul et mmepays.117 Dans son essence, le fascisme, disait Dimitrov, tait synonyme de

l'exploitation la plus terrible des masses, qui il offre cependant unedmagogie anticapitaliste habile, se servant de la haine profonde des massesouvrires envers la bourgeoisie avide, les banques, les trusts et les magnatsde la finance.118 Pour sa part, Walter Ulbricht, leader des communistesd'Allemagne de l'Est, dnonait le fascisme comme la domination terroristeouverte des lments les plus ractionnaires, les plus chauvins et les plusimprialistes du capital financier allemand ou bien la forme dedomination du capitalisme monopoleur allemand l'poque de sadcadence.119 Nous ne savons pas combien nous pourrions dceler de traitsclassiques dans les activits du Mouvement Lgionnaire, mais laressemblance entre ces expressions et les dmonstrations que Roller

faisait dans son manuel vraiment unique est sans doute frappante. Pourrevenir Dimitrov et Ulbricht, il faut ajouter qu' l'oppos de leursdfinitions dogmatiques, le grand historien franais de la seconde guerremondiale Henri Michel, qui a tudi de pres le fascisme, s'est oppos toute formule gnralisatrice l'excs, traitant le phnomne en relationdirecte avec les ralits des socits europennes (et non seulement) et leseffets des nombreuses crises (conomiques, sociales, politiques,

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philosophiques etc.) que ces socits avaient traverses dans l'entre-deux-guerres120.Le fascisme est tudi, dans l'historiographie internationale qui lui est

consacre, sous tous les angles (gnral, europen, sud-est europen) et leplus souvent en relation avec l'volution du Mouvement Lgionnaire. Uneautre catgorie de synthses, monographies et tudes incluent celles qui

portent notamment sur la situation en Roumanie.On peut estimer que la parution simultane, vers 1965, en Allemagne,

aux tats-Unis, en Angleterre, en France et en Italie, de plusieurs ouvragesdus des historiens de renom ou qui devaient devenir par la suite desautorits en la matire marque un moment de rfrence dans l'investigation

scientifique du fascisme. Concrtement, l'tude du fascisme dansl'historiographie contemporaine universelle121 a t engage par les ouvragesdus Ernst Nolte, Der Faschismus in seiner Epoche122 et Eugen Weber,Varieties of Fascism. Doctrines of Revolution in the Twentieth Century.123

Les deux livres, devenus classiques et faisant de nombreuses rfrences auMouvement Lgionnaire124, s'ils ne lui consacraient pas des chapitresentiers,125 furent aussitt suivis d'une vritable vague d'ouvrages quitraitaient fond les problmes fondamentaux du fascisme, depuis sesorigines, ses dveloppements gnraux et locaux, ses doctrines, sestriomphes et ses checs jusqu' la situation aprs la deuxime guerremondiale et l'historiographie : The European Right. A Historical Profile

(Hans Rogger et Eugen Weber, diteurs, Berkeley et Los Angeles, 1965):126

International Fascism. 1920-1945 (Walter Laqueur et George L. Mosse,diteurs, New York, 1966);127 Die Faschistischen Bewengungen (Ernst

Nolte, Berlin, 1966);128European Fascism (S.J. Woolf, Londres, 1968);129

The Rise of Fascism (F.L. Carsten, Berkeley, Los Angeles, 1969);130NativeFascism in the Successor States. 1918-1945 (Peter F. Sugar, diteur, SantaBarbara, 1971);131Fascismes et idologies ractionnaires en Europe, 1919-1945 (Pierre Milza, Paris, 1971); The Place of Fascism in European

History (Gilbert Allardyce, diteur, Englewood Cliffs, 1971); UniversalFascism. The Theory and Practice of the Fascist International. 1928-1936(M. A. Leden, New York, 1972), suivies, entre autres, de : Les fascismes

(Henri Michel, 1977):132

Fascism. A Reader's Guide... (Walter Laqueur,diteur, 1979) (133); Fascism. Comparison and Definition (Stanley G.Payne);134Fascism and Prefascism in Europe. 1890-1945. A Bibliographyof the Extreme Right (Philip Rees, Sussex et New Jersey, 1984);135Les

Fascismes (Pierre Milza, Paris, 19851;136Inside the League. The ShockingExpos of how Terrorists, Nazis, and Latin American Death Squads haveInfiltrated the World Anti-Communist League (Scott Anderson et John LeeAnderson, New YOrk, 1986)137 et, enfin, The European Dictatorship, 1918-

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1945 (Stephen J. Lee, Londres et New York, 1987).138 Il ne faut pas omettrenon plus Jelio Jelev,139 qui nous empruntons quelques dfinitions dufascisme, mmorables par leur originalit et leur sagacit: une violence dela classe capitaliste impunie par la loi (A. Gramsci); l'une des formes de lacontre-rvolution prventive(Luigi Longo); la contre-rvolution la plusractionnaire de l'histoire (C. Poltzer); la rvolution du nihilisme (H.Rauschning); l'ombre ou plutt l'enfant monstrueux du communisme (W.Churchill); un vanouissement pileptique du peuple allemand, uneschizophrnie gnrale de la nation (R. Binyon); une affirmation de lastructure irrationnelle de l'homme model par la foule (Wilhelm Reich) et,sans doute la plus pertinente, que nous devons au philosophe et sociologie

italien Luigi Sturzo: En ralit, il n'y a entre la Russie et l'Italie qu'uneseule diffrence authentique - le fait que le bolchevisme, ou la dictaturecommuniste, reprsente un fascisme de gauche, alors que le fascisme, ou ladictature conservatrice, reprsente un bolchevisme de droite.140

Comme on a pu aisment le remarquer, l'histoire du MouvementLgionnaire et le phnomne lgionnaire continuent d'intresser lesspcialistes du fascisme international ou europen, ce qui est d'autant plusvalable pour les chercheurs d'une aire plus restreinte, savoir l'EuropeCentrale et Orientale. Nous pensons aux ouvrages d'histoire gnrale decette aire,141 mais surtout ceux qui portent sur les mouvements fascistesdans la rgion, dont certains sont vraiment exceptionnels: The Shadow of

the Swastika: The Rise of Fascism and Anti-Semitism in the Danube Bassin.1936-1939 (Bela Vago, Londres, 1979); The Green Shirts and the Others. AHistory of Fascism in Hungary and Romania (Nicholas M. Nagy-Talavera,Stanford, Hoover Institution Press, 1970) ou I falsi fascismi. Ungheria,

Jugoslavia, Romania. 1919-1945 (Mariano Ambri, Roma, 1980).L'Amricain Joseph Rotschild surprend l'extension de l'influence duMouvement Lgionnaire, les raisons du succs lectoral en dcembre 1937et les coups que le mouvement reut en 1938; il est remarquer que lemouvement ne s'est pas aussitt plac dans l'offensive, mais qu'il a tvictime des violences de la gendarmerie et de la police.142 Nicholas M.

Nagy-Talavera et Mariano Ambri sont d'accord tout au moins sur un point,

savoir que, dans l'entre-deux-guerres, Iuliu Maniu, Corneliu ZeleaCodreanu et le gnral Ion Antonescu ont t les seuls politiciensincorruptibles en Roumanie.143

De tous les auteurs qui se sont penchs sur le fascisme en gnral etqui ont essay de placer le Mouvement Lgionnaire dans le contexteuniversel ou europen, que nous venons de mentionner, quelques-uns ontfait oeuvre de pionnier, vu l'tendue et la profondeur de leurs recherches,qui les ont conduits des conclusions originales et prcieuses, le courage de

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s'attaquer ce sujet et d'avoir fait connatre leurs conclusions. Nous pensonsnotamment Ernst Nolte, Eugen Weber, Zevedei Barbu et Nicholas M.Nagy-Talavera. C'est grce eux que l'histoire du Mouvement Lgionnairea pu quitter la zone d'ombre des recherches rgionales, pour intgrer larecherche du fascisme europen ou mondial, elle a pu rvler des traitsdistinctifs et des points communs de ce phnomne travers le monde, maissurtout elle a permis de s'carter des domaines de l'hagiographie d'une part,de la propagande communiste de l'autre et de montrer combien importanteest l'investigation scientifique. C'est le philosophe et sociologue allemandErnst Nolte qui donne le coup d'envoi la discussion, en 1963, lorsqu'ilsitue les activits de Corneliu Zelea Codreanu et le rle du Mouvement

Lgionnaire dans un contexte europen.144 En 1966, Nolte revient et rserveau fascisme roumain tout un chapitre de l'une de ses synthses les plusconnues concernant le fascisme europen.145 Il y fait une prsentationcorrecte de l'ascension du Mouvement Lgionnaire, dans le contexte

politique de Roumanie dans l'entre-deux-guerres, le rangeant la place quilui est due parmi les groupements fascistes aussi bien du pays146 que del'tranger et signalant qu'il s'agissait bien d'une place singulire enEurope.147 La Ligue de l'Archange Michel, cre le 24 juin 1927 sous laconduite de Corneliu Zelea Codreanu,148 n'aurait pas eu de programme, dansle vrai sens du terme, estime Nolte, citant les quatre grands sillons : la foien Dieu, la foi en sa mission, la confiance mutuelle et le chant.149 La

naissance de la Garde de Fer, en tant que groupement politique, marqua ledbut du dveloppement du Mouvement Lgionnaire au niveau national, 150

qui allait remporter des succs immdiats aux lections parlementaires de1931-1932 et voir s'imposer devant le Parlement Mihail Stelescu et IonMoa, alors que Corneliu Zelea Codreanu tait plutt effac. 151 Bien quela Garde de Fer soit officiellement interdite en 1933, le MouvementLgionnaire s'impose, paradoxalement, l'anne mme, au moyen de ses

propres efforts et pas du tout quelque aide de Hitler.152 Un partilgionnaire - Tout pour le Pays - refait surface en 1934-1935, et NaeIonescu devient le thoricien incontest du Mouvement Lgionnaire. 1936et 1937 sont des annes de succs, vite suivis d'un recul car, aprs

l'instauration de la dictature royale en 1938, le roi Carol II et le Premierministre Armand Clinescu font suivre de prs le mouvement. CorneliuZelea Codreanu est arrt, jug et condamn pour dsordre social, accusd'avoir procur et livr des documents secrets de l'tat roumain, de porterune arme et d'avoir reu des subsides de l'tranger.153 Quelque rle nfastede Hitler pour l'assassinat de Codreanu n'est pas exclu, puisque le Fhreraurait trs bien suggrer au roi Carol II, en novembre 1938, de faire passerles pouvoirs au Capitaine.154 Le Mouvement Lgionnaire demeure une

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force mme aprs la mort de Codreanu, et le roi Carol II cherche mme larconciliation, en 1940. Arriv au pouvoir en 1940-1941, le MouvementLgionnaire se rend responsable de plusieurs actes de terrorisme (perptrscontre ses adversaires politiques et contre les juifs), ce qui amne Nolte affirmer que le mouvement tait moins fasciste qu'anarchiste.155 Plusieurslments le rapprochent pourtant du fascisme europen, dont notammentune attitude extrmement svre vis--vis de la corruption, des structuresconomiques et du parlementarisme bourgeois, le renouveau moral de lasocit figurant une place de choix parmi les commandements du

programme, le principe du rle du chef et de son exemple de vie (exagrdans le cas du Capitaine), la dtermination d'anantir les adversaires,

l'antismitisme, l'affirmation d'une amiti inconditionnelle avec Hitler ouMussolini.156 Les conclusions de Nolte ne sont pas moins pertinentes que lecorps de la recherche. son avis, le Mouvement Lgionnaire comporte plusde ressemblances que de diffrences par rapport aux autres mouvementsfascistes europens, les diffrences pouvant s'expliquer par la situationsociale et nationale propre la Roumanie dans l'entre-deux-guerres. Bref, leMouvement Lgionnaire revtirait des traits aussi bien profascistes quefascistes radicaux, qui en font le mouvement fasciste le plus complexe etle plus intressant.157

Se penchant sur les multiples facettes du fascisme europen, EugenWeber (n en 1925 Bucarest) s'est attard sur le Mouvement Lgionnaire

et son chef Corneliu Zelea Codreanu, dans l'ide d'arriver aux essences de ladoctrine lgionnaire. Weber tudie la biographie du Capitaine, la situationen Roumanie aprs la premire guerre mondiale, la monte des courantsnationaliste et antismite Jassy158, l'assassinat de Manciu et la naissance dela Ligue de l'Archange Michel (dans le sous-chapitre intitul Murder asMethod).159 L'auteur signale, tout en les rprouvant, les violences perptres

par le prfet de police Manciu Jassy contre les tudiants ayant leur tteCorneliu Zelea Codreanu, qui avait dcid de se faire justice, la loi lamain.160 L'essor du Mouvement Lgionnaire au milieu des annes '30 et lessuccs du Parti Tout pour le Pays retiennent l'attention de l'auteur. Leslections de 1937 - dit-il - ont plac ce parti troisime en Roumanie; quant

au mouvement, il tait de loin le plus populaire et le plus dynamique.161

Weber rprouve aussi bien les attentats commis par les lgionnaires(l'assassinat de I.G. Duca, Armand Clinescu etc.) que la vague deviolences dclenches par le pouvoir, car le sang appelle le sang, la mort senourrit de mort. Il est vrai que la violence a marqu ds le dbut lesactivits de la Lgion, mais la violence dans un pays o la loi s'appliquedans l'intrt du parti au pouvoir et o le banditisme politique esthistoriquement li la mmoire des hadouks patriotes qui tenaient en otage

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les occupants trangers pour toucher la rcompense. Les assassinatslgionnaires venaient en rponse ceux dont les crimes ne seraient jamais passs devant un tribunal....162 L'assassinat de Codreanu et de sescamarades est, aux yeux de Weber, une sorte de martyre, qui marque

pourtant la fin du Mouvement Lgionnaire, un Gtterdammerung; denobles idaux s'taient mus en chtiment sordide.163 Sous le rapport de ladoctrine, les ides de Corneliu Zelea Codreanu seraient, selon Weber,compltement diffrentes, dans leur essence, de celles d'autresmouvements sociaux europens, car elles sont d'inspiration chrtienne, plussimples que les idologies de l'Ouest et cependant plus subtiles, par laconsidration des problmes moraux, ignores ailleurs.164

Une anne plus tard, Eugen Weber revient, dans un volume collectifdont il compte parmi les diteurs,165 sur l'histoire du MouvementLgionnaire, lui consacrant cette fois toute une tude, accompagne d'une

bibliographie fondamentale.166 Weber y insiste sur les conditions de lamanifestation du nationalisme et de l'antismitisme en Roumanie, auxconfins des XIXe-XXe sicles, sur l'volution de ces courants aprs la

premire guerre mondiale,167 avec l'apparition de la menace communiste.168

L'activit de Corneliu Zelea Codreanu169 Jassy, aussitt aprs la guerre, ausein de la Ligue de la Dfense nationale-chrtienne (LANC), jusqu' lacration de la Lgion de l'Archange Michel,170 les crimes et les attentatslgionnaires d'une part, les reprsailles des autorits de l'autre, entre 1924 et

1941,171

l'ascension de la Lgion, surtout entre 1934 et 1937,172

lesvnements de 1938 qui devaient aboutir l'assassinat de Corneliu ZeleaCodreanu,173 puis ceux de 1939 et de 1941,174 le tout est pass au peigne fin

par Eugen Weber, qui connat fond l'poque et qui s'avre tre unexcellent analyste, doubl d'un juge objectif d'vnements sur lesquelsl'histoire ne donnera plus jamais droit d'appel. Ses propres investigationsconduisent Eugen Weber aux conclusions de l'Allemand Harald Laeuen, 175

en ce sens que la Lgion de Sima n'tait plus la Lgion de Codreanu. Cedernier avait trouv sa mort dans les perscutions de 1938-1939 et le bainde sang qui les avaient suivies. La nouvelle direction lgionnaire, faitremarquer Weber, tait recrute parmi des personnes de deuxime rang. Le

pire, c'est que la nouvelle direction tait plus libre, plus htrogne, moinsdvoue, moins discipline, moins duque.176 Pour ce qui concerne leconflit Antonescu-Sima, Weber estime que le gnral incarnait le vieuxmonde, alors que Sima, lui, tait tout fait diffrent.177 Antonescuremporta la victoire, non sans une aide importante de Berlin, qui se souciaitmoins de son alli idologique que d'un rgime ancien qui assurait la paixinterne, qui s'avrait tre un satellite de confiance et qui livrait le ptrole, lescrales et la main d'oeuvre dont il avait besoin.178 Et l'historien

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britannique de conclure: La Lgion au pouvoir fut beaucoup plus qu'unedsillusion: elle fut une chute misrable et sanglante.179 Selon les donnesofficielles que cite l'auteur, la rbellion lgionnaire avait fait 370 morts et44 blesss Bucarest, 46 morts et 78 blesss en province; les chefslgionnaires se rfugirent en Allemagne, et pendant les mois qui suivirent,quelque 8000 personnes furent jetes en prison.180 La rbellion de laLgion tait devenue sa rsistance un coup que lui avait assen son

partenaire gouvernemental pour l'carter du pouvoir.181

Ernst Nolte et Eugen Weber182 sont rejoints par Zevedei Barbu (n enRoumanie), qui se place, par ordre strictement chronologique, troisime

parmi les chercheurs de taille mondiale du phnomne lgionnaire. Son

tude de rfrence, que nous avons dj voque, est moins une tentative dediscerner les grandes tapes du Mouvement Lgionnaire qu'un effortd'expliquer ses succs et les ressorts du culte de la violence. ZevedeiBarbu fait part de sa certitude que les caractristiques essentielles duMouvement Lgionnaires n'ont que partiellement leurs origines dansl'appartenance une classe ou la situation conomique de ses membres,tant issus plutt de toute une suite de facteurs psychologiques, d'un tatd'esprit propres aux individus et aux groupes affects diffrents degrs etsous diverses formes par l'absence d'insertion sociale et de rsultats,aspects que l'auteur devait par la suite approfondir, dans d'autresouvrages.183

la fin des annes '60 et au dbut des annes '70, les ouvragesconsacres au Mouvement Lgionnaire ne sont plus une raret. Dominespar le livre de Nicholas M. Nagy-Talavera,184 les tudes des spcialistestrangers (dont beaucoup ns en Roumanie) se sont efforces de tirer auclair des aspects de premire importance du Mouvement Lgionnaire. Il fautciter l Stephen Fischer-Galati,185 Emanuel Turczynsky,186 N.I. Lebedev,187

Teodor I. Armon188 et F.L. Carsten;189 et la liste continue. Si nousrecommandons au lecteur plusieurs ouvrages d'histoire gnrale de laRoumanie, vu la comptence remarquable de leurs auteurs et la valeurintrinsque de leurs contributions,190 nous ne pouvons omettre non plus destudes moins vastes et mme occasionnelles.191

Les efforts des spcialistes trangers pour tudier l'histoire duMouvement Lgionnaire se sont matrialiss dans trois monographiessolides, qui sont en ce moment des ouvrages de rfrence incontournables

pour tous ceux qu'intresse ce sujet. Les auteurs en sont l'AmricainNicholas M. Nagy-Talavera192 (originaire de Roumanie), l'Allemand ArnimHeinen193 et l'Espagnol Francisco Veiga.194 Ces ouvrages, qui illustrentl'aboutissement de longues annes de travail et de rflexion et, pour les deuxderniers, de fouilles systmatiques dans les archives allemandes, espagnoles,

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italiennes et franaises, sont non seulement un modle, mais aussi unebonne base de dpart pour ceux qui souhaiteraient poursuivre et approfondirles recherches en la matire.

The Green Shirts and the Others de Nagy-Talavera offre, dans la partie portant sur la situation en Roumanie, compare la situation enHongrie, un discours de qualit. la diffrence de Francisco Veiga, Nagy-Talavera prfre l'histoire du Mouvement Lgionnaire l'analyse de sonidologie. L'historien amricain dcle des lments essentiels dansl'volution du mouvement: la Lgion n'avait pas agi en parti politique, 195

comme l'avaient fait toutes les formations fascistes similaires en Europe del'entre-deux-guerres, car elle avait voulu tre un mouvement - et elle l'a

toujours t; ensuite, la Lgion fut le seul mouvement fasciste profondment religieux, ayant pour symbole protecteur une icne (St.Michel),196 et les lgionnaires ont toujours brandi leur foi la place d'un

programme, alors qu'ils taient dans l'opposition.197 Selon Nagy-Talavera,Corneliu Zelea Codreanu aurait rejet l'ide d'une dictature, tout en tantl'adepte de l'autoritarisme198 et le nationalisme tait plutt de naturemystique.199 L'auteur voque les actions politiques des lgionnaires, par le

biais de la Garde de Fer et du Parti Tout pour le Pays, puis les troisinterdictions du mouvement (ordonnes par Ion Mihalache, legouvernement Iorga-Argetoianu et I.G. Duca), la participation aux lectionsde 1931-1932, l'assassinat de I.G. Duca etc. Les relations du roi Carol II et

du Premier ministre Gheorghe Ttrescu avec le Mouvement Lgionnaire,en 1934-1935, lui semblent plutt douteuses.200 l'instar d'autres auteurs,il estime les annes 1936 et 1937 comme celles d'une ascension rapide duMouvement Lgionnaire,201 couronne du triomphe, le 20 dcembre 1937,aux lections parlementaires (en troisime position, derrire le Partinational-libral et ses allis et le Parti national-paysan).202 Tout commeAndreas Hillgruber plus tt203 et Armin Heinen plus tard,204 il ne trouveaucune preuve du financement, par Hitler, du Mouvement Lgionnaire. laquestion de savoir qui aurait pu le faire, l'auteur fait glisser son regard versdes industriels tels Malaxa, Auschnitt et autres.205 Pour ce qui concerne lasituation du Mouvement Lgionnaire en cette anne fatidique que fut 1938,

l'auteur devine bien les tentatives du roi Carol II de faire assassiner CorneliuZelea Codreanu, en fvrier.206 L'arrestation du capitaine et de quelquesmilliers de lgionnaires en 1938,207 dont l'lite du mouvement208 tait lecoup d'envoi pour une violente perscution qui devait aboutir aux crimesde novembre 1938.209 Horia Sima aurait eu son rle jouer dans cednouement, souponne Nagy-Talavera, puisqu'il avait ignor lesrecommandations que le Capitaine lui avait faites dans la prison, savoir dene pas provoquer le Pouvoir.210 Les vnements de 1938 1940 intressent

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aussi le chercheur amricain: l'assassinat du Premier ministre ArmandClinescu et les mesures de rtorsion de Carol II - le bain de sang, lemassacre de quelque 250 lgionnaires, dont l'ingnieur Gheorghe Clime,leader du parti Tout pour le Pays aprs la mort, en 1937, du gnral ZiziCantacuzino, dit le Garde-frontire), Mihail Polihroniade, expert duMouvement Lgionnaire pour la politique extrieure, le prince AlexandruCantacuzino, le brillant avocat Alexandru Tell, les camarades d'armes deMoa et Marin en Espagne, Nicolae Totu et Bnic Dobre, l'avocat etmdecin Ion Banea, qui tait probablement l'homme le plus admirable dela Lgion, aprs Codreanu,211 les leaders des tudiants ou des jeunessesGheorghe Furdui, Gheorghe Istrati et bien d'autres encore. Et Nagy-

Talavera de conclure: Aprs ce massacre, la Lgion tait telle une pommede terre ... le meilleur en tait enterr. La Garde de Fer tait elle-mmedcapite, toujours sans leaders, une anne aprs le massacre, lorsqu'elledevait assumer les responsabilits du pouvoir...212 Un chapitre est consacr

presqu'en entier au gouvernement lgionnaire-antonescien,213 qui devaitprendre fin la suite de la rbellion, en janvier 1941. C'est ainsi que leMouvement Lgionnaire disparut presque d'un coup de la scne politiqueroumaine, constate Nagy-Talavera. Grozea et 16 de ses camarades furent

jugs et excuts pour avoir pris part aux crimes de Jilava. En mai (1941),le tribunal militaire de Bucarest condamna 225 lgionnaires: 30, dont unlieutenant et 15 policiers, furent condamns perptuit; 23 devaient purger

entre 5 et 20 annes de prison, 138 s'taient vu infliger des peines moinslourdes et 33 furent acquitts.214

La monographie de l'historien allemand Arnim Heinen215 dpassetoutes les recherches ce sujet non seulement par ses dimensions, maisaussi par la rigueur, assure par une documentation quasi-exhaustive, unemise en ordre de la matire, une analyse objective irrprochable des faits etdes ides, la capacit de saisir l'essentiel et d'offrir des jugementssoigneusement jaugs. L'ouvrage est trs bien structur, favorisant unevisibilit globale du Mouvement Lgionnaire, avec l'historiographie,216 laRoumanie au XIXe sicle, pendant la premire guerre mondiale et l'entre-deux-guerres, les mouvements et les conflits sociaux et politiques, les

doctrines propres aux diverses tapes,217 l'antismitisme dans les universits,la Ligue de la Dfense nationale-chrtienne et la naissance de la Lgion(1919-1927),218 l'accs de la Lgion aux masses (1928-1930-1933),219 laconqute des masses (1934-1937),220 Carol II et la Lgion (1938),221 lastructure sociale de la Lgion,222 l'Allemagne et les lgionnaires223 et, enfin,des conclusions, des dbats historiographiques et des tableaux, des annexessuivis d'une bibliographie complte.224 Arnim Heinen parvient nousdonner une excellente analyse de la doctrine lgionnaire par rapport aux

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tendances de l'poque (libralisme, communisme, antismitisme etc.) et ilsaisit parfaitement les degrs ou tapes de l'volution et de l'involution duMouvement Lgionnaire entre 1920 et 1945. L'auteur a aussi le grandmrite d'avoir toujours fait la diffrence entre le Mouvement Lgionnaire etles actions de ses groupements politiques et entre ces derniers et le reste des

partis de nuance fasciste ou de droite de Roumanie. Heinen a su trouver laplace exacte du Mouvement Lgionnaire parmi les mouvements fascistes del'poque. Sa conclusion matresse est catgorique: Dans l'entre-deux-guerres, de tous les mouvements (partis), seule la Lgion peut treconsidre comme fasciste. C'est bien la seule s'tre toujours place en uneopposition fondamentale avec le socialisme et, dans la mme mesure, avec

l'ordre bourgeois-capitaliste. La Garde de Fer est la seule avoir eu del'homme nouveau une conception comparable celle du fascisme, la seule avoir cherch mobiliser les masses et se faire connatre, par ses paroleset ses actes, par l'usage de la force en tant qu'instrument politique.225

Confirm par Francisco Veiga, en ce sens que le lgionnarisme tait parvenu reprsenter un mouvement des masses,226 Arnim Heinenconfronte patiemment les sources dignes de foi et parvient tablirl'volution numrique des militants de Corneliu Zelea Codreanu: 1000 en1929, 6000 la fin de 1930, 28 000 en dcembre 1933, 34 000 en mai 1935,96 000 en janvier 1937 et 227 000 en dcembre 1937. 227 Nous n'en avonsfait mention que pour mieux faire valoir les propos de notre confrre

l'historien Florin Constantiniu sur le livre d'Arnim Heinen: la recherchetrangre la plus solide du Mouvement Lgionnaire.228

Le livre de Francisco Veiga a dj t traduit en roumain, bien qu'ils'agisse de la dernire en date des contributions l'histoire du MouvementLgionnaire. Ct vnements, l'auteur est fidle des approchesantrieures de l'histoire du Mouvement: la Grande Roumanie aprs la

premire guerre mondiale, en 1918-1919, le danger communiste et lesmouvements antismites en 1920-1922, la naissance de la nouvelle droiteen Roumanie, de 1923 1927, la Lgion et la Garde de Fer (1928-1930), lesannes hroques 1931 et 1932, les intellectuels roumains et la doctrinelgionnaire (1932-1933), l'implication dans la politique d'tat (1933) et la

rsurrection traumatique de la Lgion, en 1940-1941.Veiga affirme, entre autres, que le Mouvement Lgionnaire n'ajamais t une transposition exacte des modles fascistes trangers229 et iln'a d'autant moins rempli le rle de 5e colonne de Berlin Bucarest;230

ds le tout dbut, avant mme de rejoindre la Lgion, Corneliu ZeleaCodreanu et ses camarades avaient eu droit des traitements durs de la

police, ce qui tait une pratique Bucarest;231 Codreanu y avait rtorqud'une manire surprenante, en assassinant Manciu, ce dont il ne devait plus

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parler ses partisans, mais sans jamais le regretter;232 la dcision de CarolII de faire liminer Corneliu Zelea Codreanu fut prise aussitt aprsl'entrevue du roi avec Hitler, et une lutte sourde pour le contrle duMouvement Lgionnaire, qui devait aboutir au dsastre final,233

commena aussitt aprs le 30 novembre 1938. L'ide de venger la mort duCapitaine se mua en obsession chez les lgionnaires, qui concoctrent

plusieurs projets pour assassiner le roi et le Premier ministre ArmandClinescu. Ce dernier finit par tre tu, le 21 septembre 1939, par ungroupe de lgionnaires, et Carol II ne tarda pas donner une rpliqueexcessive, mme pour les normes des Balkans au XXe sicle: au bout dequelques heures, les gendarmes avaient fusill 252 lgionnaires, notamment

tous les cadres du commandement.234 Aux yeux de Veiga, la Lgion serait,depuis la perspective historique, le plus reprsentatif et le plus populairedes mouvements d'extrme-droite en Europe Centrale et Orientale, qui avaitsuivi une voie parseme de contradictions et d'inconsistances, mais quiformait cependant un tout cohrent, un mouvement politique spcifique.235

Le portrait de Corneliu Zelea Codreanu que nous propose l'historienespagnol est sans doute retenir.236

Le dernier en date des ouvrages que les historiens trangers ontconsacrs au phnomne lgionnaire est celui de l'Italien Michelle Rallo.Malgr sa concision, l'tude de Rallo repose sur la consultation d'une riche

bibliographie internationale et place la naissance de la Lgion de l'Archange

Michel dans le contexte des vnements succdant la premire guerremondiale, ct d'autres ligues et mouvements, pour suivre ensuitel'volution des organisations politiques lgionnaires, dont notamment laGarde de Fer (27 juin 1930-10 dcembre 1933), le Groupe Corneliu ZeleaCodreanu et le Parti Tout pour le Pays (20 mars 1935-21 fvrier 1938).237

L'auteur se penche sur le gouvernement lgionnaire-antonescien et lecabinet de Horia Sima en exil (Vienne, 26 aot 1944-8 mai 1945).238 Quantaux vnements de janvier 1941, Michelle Rallo en fait des propos trsnuancs, trs proches de la vrit; il qualifie le geste du gnral IonAntonescu de contre-rvolution trange par rappor la rvolutionlgionnaire laquelle il avait coopr au cours des mois prcdents et il

fait valoir la fermet dont le gnral avait fait preuve en procdant l'limination de ses anciens allis politiques.239

Le phnomne lgionnaire dans le contexte gnral-europen a ttrait ces derniers temps dans plusieurs excellentes tudes dues deshistoriens amricains ou britanniques.240

Nous sommes certains que nos investigations, qui se proposent de tirerau clair les faits, les processus et l'idologie du Mouvement Lgionnaire,tels qu'ils se refltent dans l'historiographie roumaine et trangre et tels que

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nous les voyons, peuvent tre intressantes, ne ft-ce que pour notreintention de faire un inventaire bibliographique. Nous nous devons de fairele point des rsultats les plus importants obtenus ce chapitre aprs la chutedu rgime communiste en 1989. Pour ce qui est de la publication desdocuments, on n'en est qu'au dbut et la slection est sensiblement ralentie

par la timidit et la prudence;241 pour les mmoires, la situation estnettement meilleure, bien qu'il y ait encore des rserves vis--visd'anciennes personnalits du Mouvement Lgionnaires242 et moins pour les

politiciens, les diplomates, les militaires et les journalistes qui voquent lapriode de l'entre-deux-guerres ou celle de la conflagration de 1939-1945,ces derniers tant beaucoup plus prsents dans les librairies: Iuliu Maniu,

Nicolae Iorga, Constantin Argetoianu, Ion Mihalache, Armand Clinescu,Grigore Gafencu, Nicolae Titulescu, I.G. Duca, Raoul Bossy, Constantin C.Giurescu, Nichifor Crainic, Mihail Manoilescu, Valer Pop, Pamfil eicaru,Stelian Popescu, Radu Lecca, le marchal Ion Antonescu, le gnralConstantin Sntescu.243 Le Journal (1937-1951) du roi Carol II, dont l'unde ses descendants s'tait dj servi pour crire une biographie, a tdit.244 Au chapitre des rditiones, il faut rappeler tefan Palaghi,245

Horia Sima,246 plusieurs pages des admirables almanachs de Gazeta de Vest(1994 et 1995): La Lgion de l'Archange Michel entre le pass et le

prsent.247 Pour ce qui concerne les ouvrages d'analyse et de synthse, nousdevons en citer les plus reprsentatifs,248 dits avant 1989 et signs par

Florea Nedelcu,249 les regretts Mircea Muat et Ion Ardeleanu,250 Al. Gh.Savu,251 Auric Simion252 et Vlad Georgescu.253 D'autres rfrences sont retrouver dans les manuels et les cours universitaires254 et dans des rsumsde thses de doctorat.255

Le lecteur pourrait trouver des informations et des documentsnouveaux (dont beaucoup essentiels) concernant le pass et la doctrine duMouvement Lgionnaire, des tudes et des articles, des mmoires et des

portraits, des notes bibliographiques, des discussions et des considrationsde toute sorte dans des magazines et des priodiques256 dont notammentMemoria,257 Formula As,258 Noua Dreapt, Dilema, Cuvntul,Nu, Zig-Zag, Totui, iubirea et tout particulirement dans Magazin

istoric et Gazeta de Vest, dans Micarea259 et nvierea261 et dansl'phmre Garda de Fier.261

Notes

1. Cf. Momente din istoria presei legionare, dans Cuvntul (Bucarest), 9novembre 1940.

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2. dition originale: Sibiu, ditions Totul pentru ar, 1936 (ImprimerieVestemean).3.Ibidem4. Voir Cuvntul studenesc (Bucarest), nos 1-4/1937, p.18.5. Apud Al.V. Di, Dan Zamfirescu, diteurs, Istoria Micrii

Legionare scris de un legionar, Bucarest, ditions Roza Vnturilor, 1993,p.15-38.

6. Bucarest, 1937 (premire dition, 1933).7. Bucarest, 1933 (deuxime dition, 1935; troisime dition, 1940).8. Il faut noter que louvrage Fascismul (1932) avait valu son auteur Vasile

Marin (1904-1937) le titre de docteur en droit.9. Aprs la deuxime guerre mondiale, Horia Sima, qui vivait en exil, avait fait

publier un livre qui peut tre considr comme le summum en la matire: Doctrina

legionar (Madrid, ditions du Mouvement Lgionnaire, 1980, 225 p.).10. Sibiu, ditions Totul pentru ar, 1937 (deuxime dition, censure).11.Ibidem, p.3 (Avant-propos).12. Voir, notamment, L.B. Tua,La Guardia di Ferro, Firenze, 1938; Klaus Charl,

Die Eiserne Garde, Berlin-Wien, 1939; A. Panini-Finotti, La Guardia di Ferro, Firenze,1938; E. Saleo, Mussolini e Codreanu, Palermo, 1942; Jrme et Jean Tharaud, Lenvoyde lArchange, Paris, 1939; A. Panini-Finotti, Da Codreanu a Antonescu. Romania di ierie di oggi, Verona,1941; E.Escolar, J.Nieto, Vida e doctrina de C.Z. Codreanu, Madrid,1941.

13. Voir L.B. Tua, Garda de Fier, Bucarest, Impr. Bucovina, 1940. Les deuxditions (italienne et roumaine) ont bnfici dun avant-propos de M. Manoilescu.

14. Ion Banea, Cpitanul, p.11-26.15. L.B. Tua, op.cit., p.24-29.

16. I.I. Moa, Cranii de lemn, p.121-128.17.Ibidem, p.213-217; C.Z. Codreanu,Pentru Legionari, I, p.76-77.18.Ibidem, p.211-212.19. L.B. Tua, op.cit., p.55-5620. C.Z. Codreanu,Pentru Legionari, I, p.340 et suivantes.21. Ion Banea, op.cit., p.62-63.22. Crticica efului de cuib, IIe d., Bucarest, 1935, p.76-77.23. Ion Banea, op.cit., p.63.24. Crticica efului de cuib, p.77.25.Ibidem; Ion Banea, op.cit., p.75.26. VoirCronologie legionar, p.21-22 (daprs Almanahul 1941 du journal

Cuvntul).27. Ibidem, p.22-23. Virgil Mihilescu, fondateur et ancien directeur

de la Bibliothque Roumaine de Freibourg im Bresgau, a rdig, en exil,uneChronologie Lgionnaireplus ample (Salzbourg, 1953).

28. Le livre de tefan Palaghi, dit Buenos Aires, aux ditionsde lauteur, fut imprim le 30 dcembre 1950, bien que lanne figurantsur la page de titre soit 1951. tefan Palaghi avait commenc crireson livre en 1945, lorsque Horia Sima lavait charg de rassembler et dorganiser, avecdeux autres lgionnaires vivant en exil, tout le matriel documentaire intressantlhistoire du Mouvement Lgionnaire (d. originale, p.15).

29. VoirIstoria Micrii Legionare scris de un legionar, Bucarest, 1993(d. cite, note 5), 366 p.Le livre comporte, part louvrage de tefan Palaghi

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(p.39-338), Cronologia Legionar. 1919-1940 (reprise dans AlmanahulCuvntul, 1941) (p.15-38) et la srie des quatre confrences donnes en 1938 par leredoutable Nae Ionescu, sous le titre Fenomenul legionar (p.350-361), dites enpremire Rome par C. Papanace, dans la collection Biblioteca Verde no 17, ditionsArmatolii.

30. tefan Palaghi, Garda de Fier spre renvierea Romniei , Buenos Aires,1951 (d. originale susmentionne), p.17-70 et 349-370.

31.Ibidem, p.71-82.32.Ibidem, p.83.33.Ibidem, p.83-175.34.Ibidem, p.175-308 (ch. V-VII).35.Ibidem, p.309-347.36.Ibidem, p.95.

37. Ibidem, p.96-98. Mme si ladmiration de tefan Palaghi enversC.Z. Codreanu peut tre comprise, les superlatifs sont hors srie. En parlant deCodreanu, lauteur utilise des termes tels Mose, basileus, toile du matin, gniesuprme, le fils le plus illustre que la nation ait jamais vu natre, un grand prophte,descendant direct des braves vovodes tienne, Mircea, Michel etConstantin Brancovan. Le livre de Palaghi provoqua un vritable chocau sein de lmigration lgionnaire. On estima aussitt que lauteuravait t manipul, soit par les leaders du groupe hostile Horia Sima (IlieGrnea, C. Papanace, Mile Lefter etc.), soit par les juifs, soit par laSecuritate de Bucarest, soit par le groupe dAna Pauker, qui auraitfinanc limpression et la distribution du livre (cf. Gheorghe Costea,Cartea preotului Palaghi. O analiz I un rspuns, IIe d., Miami Beach,1994, passim). tefan Palaghi fut mme contest dans sa posture dauteur unique

(ibidem, p.74) et Horia Sima intervint lui-mme dans la discussion, aussi bien aprs laparution du livre (ibidem, p.37-44) que peu avant sa mort, rejetant les accusations qui luitaient portes, en ce sens quil aurait trahi la ligne du Capitaine (cf. Pour laconnaissance de la verit. Dclaration du Mouvement Lgionnaire 1990, Paris, ditionsDacia, 1992, 37 p.).

38. Voir Ion Fleeriu, Amintiri, Madrid, collection Generaia 1922,1977, p.131 et suivantes; Horia Sima, Prizonieri ai Puterilor Axei, Madrid, ditions duMouvement Lgionnaire, 1990, p.193 et suivantes.

39. Idem, Guvernul Naional Romn de la Viena , Madrid, ditions duMouvement Lgionnaire, 1993, p.230-231. Selon la plupart des sources, la rupturedfinitive au sein de lexil lgionnaire se produisit pendant et aprs lentrevue de 1954 Erding (Allemagne), o le groupement de Ilie Grnea, C. Papanace et V.Iasinschi (minoritaire) se dmarqua nettement du groupement

majoritaire de Horia Sima (cf. Ion Fleeriu, op.cit., p.168-170; Horia Sima iraporturile lui cu Micarea Legionar. Documente, Bucarest, 1993, p.19-20.40. Il y a vingt-cinq ans dj, Horia Sima estimait que les ouvrages de cette srie

(comptant aussi bien des contributions importantes que des crits hagiographiques) pourraient former une bibliothque impressionnante (Horia Sima, Histoire duMouvement Lgionnaire, Rio de Janeiro, ditions Dacia, 1972, p.11). (Voir aussi lditionroumaine: Istoria Micrii Legionare, Timioara, ditions Gordian, 1994,p.5).

41. Cest le cas classique de ceux qui combattent Adolf Hitler sans avoir tudiMein Kampf.

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42. VoirBibliografie legionar, Miami Beach, ditions Traian Golea, 1993,101 p.(collection Omul nou, no 56). Louvrage comporte 323 positions, les listes des publications et des maisons dditions de lexil, un indice des auteurs et un indicealphabtique des titres.

43. Voir Cronologie legionar, Miami Beach, ditions Traian Golea, 1992,208 p.(collection Omul nou, no 53; Ire d. Salzbourg, 1953, collection Omul nou,no 26). Louvrage a t rdig, avec laide des donnes fournies par les lgionnaires quise trouvaient, pendant la deuxime guerre mondiale, dans le camp de Berkenbruck, par unpassionn, trs probablement le professeur Virgil Mihilescu, anciendirecteur de la Bibliothque Roumaine de Freibourg im Bresgau (voir note 27).

44. Voir Gheorghe Costea, op.cit., p.1. De fait, le dbut avait t fait en 1940, parla publication des confrences de Nae Ionescu sur le phnomne lgionnaire, dansBuletinul informativ, aot-septembre (cf. Nae Ionescu, Fenomenul legionar, d. cite,

avec une introduction de C. Papanace, p.1), suivie de nsemnrile de la Jilava de C.Z. Codreanu (19 avril-19 juin 1938), dites en 1942 Rostock.45. Voir, par exemple, Ethos, Paris, no 4/1983, comprenant Ultimul cuvnt(Le

dernier mot) de Mircea Vulcnescu au procs qui lui avait t intent par lescommunistes - Bucarest, 15 janvier 1948 (p.11-104) ou bien Mircea Eliade, Trei treptepentru Mircea Vulcnescu, dans idem, p.105-109.

46. Voir nos 5-6/1977 consacrs au cinquantenaire du Mouvement Lgionnaire et la personnalit de C.Z. Codreanu (p.1, 3-8), no 3/1977 (N.S. Govora, Transilvaniaromneasc Ungaria barbar, p.6, 17-20 ou Ion Tolescu, Basarabia iBucovina, tierra rumana, p.13-15).

47. Collections Omul nou et Romanian Studies.48. La collection Carpaii et le priodique au mme nom, ainsi que

Documente.

49. Collections: Dacia, Biblioteca de documente, Opinii.50. Collection Europa.51. Il dite aussi le priodique ara i Exilul (fond en 1964).52. Des donnes essentielles et une analyse pertinente du phnomne lgionnaire

dans Valeriu Netian, Perspective legionare asupra timpurilor prezenteI viitoare, Recurs la istorie, Timioara, ditions Gordian, 1995. Lauteuravance finalement une hypothse optimiste, ainsi que lui-mme lavoue: ... la question naturelle, opportune et de bon sens roumain Quo vadis, Legio?, cestau temps de donner le verdict souverain. Car lhistoire de la Lgion continue (ibidem,p.152).

53. Cf. aussi Ioan Boac, op.cit., passim.54. Tous ses livres ont connu plusieurs ditions: nsemnri de la Jilava (1942,

1951, 1968, 1994, dition franaise - 1986, dition italienne - 1970, 1982, dition

espagnole - 1952); Crticica efului de cuib (1952, 1971); Circulri i manifeste(1951, 1981) et sans doute Pentru Legionari, tome Ier, qui a connu huit ditionsen roumain ( Ire, Sibiu, 1936; IIe, Bucarest, 1937; IIIe, Bucarest, 1940;IVe, Salzbourg, 1951; Ve, Munich, 1968; VIe, Miami Beach, 1983; VIIe, V1990; VIIIe, Timioara, 1993; ditions allemandes - 1939, 1970, 1972;ditions franaises - 1938, 1971; dition espagnole - 1972; dition italienne - 1972 etc.).Sur C.Z. Codreanu: Gerdi Zikeli, Corneliu Z. Codreanu. Rumnien 1938 und 1988,Munich, ditions Ion Mrii, 1989 (collection Europa); SemicentenarulMicrii Legionare. Mrturii despre Cpitan. Patruzeci de ani de la

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moarte (1938-1978), Madrid, ditions Dacia, 1978, 181 p.; Centrul deStudii Documentare al Micrii Legionare, Semicentenarul MicriiLegionare. Legiunea n imagini. Albumele Traian Borobaru, Madrid,ditions du Mouvement Lgionnaire, 1977, 351 p.(rdacteur technique: N.Roca).

55. VoirCranii de lemn. Articole. 1922-1936, Sibiu, Imprimerie Vestemean, 1936(rditions: 1940, 1970); Prezent, Munich, ditions Ion Mrii, 1977; Testament(1937, 1951, 1962, 1982, Timioara, 1993 et des ditions en espagnolet en italien). Le texte publi en 1932 et traduit du franais par Ion I.Moa, Protocoalele nelepilor Sionului (Miami Beach, ditions Traian Goleas.a.).

56. VoirCrez de generaie, Bucarest, 1937; Salzbourg, 1952; Munich, 1977.57. VoirTineretul i politica extern, Salzbourg, 1952.

58. Voir Opere complete, Munich, 1969 (rdition 1990; Pentru Cristos,Salzbourg, 1952.

59. Voir Cpitanul, Salzbourg, 1951 (d. Italienne 1983); Opere complete,Munich, 1970.

60. VoirCartea Cpitanului, Salzbourg, 1952; Stil legionar, Salzbourg, 1953;Mrturii pentru un om nou, Salzbourg, 1953. Voir aussi Ctitorii. Pagini delupt politic i spiritual, Bucarest, Imprimeria Naional, 1940.

61. Cf. Corneliu Zelea Codreanu. 20 de ani de la moarte, Madrid, 1958.62. Cf.Nicadorii, Salzbourg, 1952.63. Cf. Miti Dumitrescu, Ploieti, 1940, Salzbourg, 1952.64. Cf.Prigoana cea mare, Salzbourg, 1952.65. Cf. Suflet i gnd legionar, Salzbourg, 1952.66. Voir Evocri, Madrid, 1965; Fr Cpitan. Conducerea n a doua

prigoan, Rome, 1984; Despre Cpitan, Nicadori i Decemviri (Crmpei deamintiri), Rome, 1963; Destinul unei generaii (Geneza i urmrile lui 10Decembrie 1922), IIe dition, Rome, 1977; Mihai Eminescu Un mare precursor allegionarismului romnesc, IIe dition, Rome, 1951.

67. Cf. Din viaa legionar, Salzbourg, 1952.68. Cf. Centrul studenesc legionar din Timioara. Mrturii pentru

istorie, Madrid, 1988.69. Cf.Amintiri, d. cite.70. Cf. Dezvluiri legionare, vol. 1, Madrid, 1994.71. Voir Cartea preotului Palaghi...., d. cite; Rspunderile lui

Traian Boeru n cazul Iorga-Madgearu. O punere la punct, Miami Beach,1992 (Ire dition Madrid, 1963).

72. Cf. Din mpria morii. Cronic rezumat din nchisori, Madrid,1981.

73. Cf. Memorii, dans Pmntul strmoesc, Buenos Aires, no 7/1979, p.5-194.

74. Cf. Facing the Truth/Face la verit, Madrid, 1966. Voir: La moartea luiVasile Iasinschi, Comandant Legionar, Preedintele Consiliului Legiunii ,Madrid, 1979.

75. Voir Romnia i sfritul Europei. Amintiri din ara pierdut,Madrid-Rio de Janeiro, ditions Dacia, 1966, rcemment rdit: Alba Iulia-Paris,ditions Fronde, 1994. Les ditions dans des langues de circulation internationale sont

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mieux connues, dont notamment: The Suicide of Europe. Memoirs of Prince MihailSturdza, Former Foreign Minister of Romania , Boston, Western Island, 1968; La finnedellEuropa, Napoli, P.Armando, 1970.

76. Cf. Romanian Nationalism. The Legionary Movement, Chicago, 1974; Neamfr noroc sau blestemul lui Zamolxe, Chicago, 1994.

77. Voir surtout: Victorii legionare, New York, ditions Libertatea, 1988;Antimachiavelism legionar, Madrid, 1962; La Garde de fer et le terrorisme, Madrid,1979; Studii legionare postbelice, Timioara, 1994; Guvernul de la Viena.Continuitatea statului romn naional-legionar, Madrid, 1989;Horia Sima. Undestin...O misiune, Paris, ditions Petronean, 1991 (avec une chronologiedes activits de Horia Sima, p.17-40).

78. Voir Cine atac Micarea Legionar, Miami Beach, ditions TraianGolea, 1992, II 258 p.(Collection Romanian Historical Studies); S.O.S.

Transilvania. mpotriva revizionismului unguresc cuibrit n CongresulAmerican, Miami Beach, ditions Studii Istorice Romneti/Traian Golea,1993, IV 496 p.; C.W. Forester, Fenomenul legionar de-a lungulveacurilor, de la Horia, Cloca i Crian la Horia Sima sau MicareaLegionar n istoria poporului romn, Miami Beach, ditions StudiiIstorice Romneti, 1993, 157 p.

79. Voir Texte alese. Extrase de doctrin legionar, Salzbourg, 1952(Collection Omul nou, no 18); IIe d. Miami Beach, 1990.

80. IIIe d., Bucarest, ditions Fundaia Buna Vestire, 1993, 413p.Le titre figurant sur la couverture du livre est autre: Din luptele tineretuluiromn. 1919-1939 (Culegere de texte).

81.Ibidem, p.223-268.82.Ibidem, p.279-407.

83. Daprs loriginal de louvrage: Adevrul n procesul lui CorneliuZelea Codreanu,paru le 1er aot 1938, sous lgide du Mouvement Lgionnaire. Lapresse a en mme temps publi des informations incompltes et pas toujours exactes,ainsi que des documents dont la slection tait tendancieuse. Les autorits firent publier Paris une brochure tendancieuse, en franais, qui foisonnait de mensonges:Le Procs deCornelius Zelinski Codreano, condamn pour trahison, rbellion et instigation 10 ansde travaux forcs (Mai 1938), Paris, ditions SAPRI, 1938, 74 p. + annexes.

84. Miami Beach, ditions Traian Golea, 1981, 280 p. (Collection Omul Nou,nos 43 et 52).

85. Voir Procesul lui Corneliu Zelea Codreanu (Mai, 1938), Iassy, Centrulde Istorie i Civilizaie European, 1994, LXII 253 p. Les considrationsfaites au chapitre prcdent servaient, sous une forme comprime, deprface au volume en question. En 1940, aprs la proclamation de ltat

national-lgionnaire, le procs de mai 1938 fut rexamin (au mme titre que le procsdoutrage davril la mme anne); le 30 novembre 1940, la Haute Cour de Cassationannula la sentence du Tribunal Militaire de Carol II (voir des dtails dans Horia Sima,Era Libertii. Statul Naional-Legionar, II, Madrid, ditions du MouvementLgionnaire, 1986, p.49-138; C.W. Forester,Fenomenul legionar..., p.23).

86. Cf. Micarea, Bucarest, no 16/1er-15 noiembrie 1994.87. Voir Procesul legionarilor parautai. 1953, IVe d., La a 40-a

aniversare. ntregit cu biografii i mrturii, Miami Beach, ditions TraianGolea, 1993, 352 p. (ditions prcdentes: 1953, 1973, 1983).

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88.Ibidem, p.287.89. VoirArticole politice, 1950-1963, Munich, ditions Omul Nou, 1967, 138 p.(Collection Omul Nou, no 34); Antologie legionar. Opera publicistic napte volume. 1950-1992. I, 1950-1966, textes choisis et soigns parVictor Corbu, rvise et imprime par Traian Golea, Miami Beach, Coll.Omul Nou, 1994, 467 p.;Antologie legionar..., II, 1967-1978, Miami Beach, 1994,471 p.; Antologie legionar..., III , 1978-1993, Miami Beach, 1994, 533 p.;Antologie legionar..., IV, 1964-1993, Miami Beach, 1994, 555 p.

90. VoirAn Interwiew with Horia Sima, Commander-in-Chief, Legion of the Archangel Michael, 1977, 26 p.; La fin de la Garde de Fer, dans Dfense delOccident, Paris, no 146/1977, p.13-31.

91. Cf. notamment Doctrina legionar, Madrid, ditions du MouvementLgionnaire, 1980, 222 p.; Omul Nou, ditions de lauteur,1949, 35 p.; Menirea

naionalismului , Salamanque, Asociacion Cultural Hispano-Rumana, 1951, 1951, 156 p. (dernire dition Bucarest, 1993); Micarea Legionar i Democraia,Salzbourg, ditions Omul Nou, 1955, 42 p. (Collection Omul Nou, nos 30); Ce estecomunismul, Madrid, Editura Dacia, 1972, 152 p. (rdit: Timioara,ditions Gordian, 1994).

92. VoirCazul Iorga-Madgearu, declaraii fcute de D-l Horia Simarevistei Carpaii, Madrid, ditions Carpaii, 1961, 83 p. (CollectionCarpaii, no 14); IIe d. Miami Beach, ditions Traian Golea, 1992 (CollectionOmul Nou, no 54); 23 august 1944. Desfiinarea istoric a NaiuniiRomne. Replica Micrii Legionare, Madrid, Biblioteca documentarGeneraia Nou, 1974, 110 p. (Louvrage nest pas sign par Horia Si-ma, mais il lui est attribu, cf. Ioan Boac, Bibliografie legionar, d. cite,p.55, no 243).

93. Horia Sima fit publier en 1972 le premier volume de son Histoire duMouvement Lgionnaire. 1919-1937(Rio de Janeiro, d. cite), rcemment traduite enroumain par Valeriu C. Netian: Istoria Micrii Legionare, Timioara,ditions Gordian, 1994, 230 p. (voir note 40). Bien que lauteur aitprojet un ouvrage en plusieurs volumes (Istoria Micrii Legionare, p.5),le deuxime ne devait plus jamais paratre. Horia Sima renona sans doute son projet desynthse, prfrant, surtout quil suivait les vnements quil avait vcus, la formule desmmoires; il crivit ainsi non moins de cinq volumes (plus de deux mille pagesimprimes!), absolument indispensables au spcialiste de la problmatique de ladeuxime guerre mondiale: Sfritul unei domnii sngeroase (10 decembrie1939 6 septembrie 1940), Madrid, ditions du Mouvement Lgionnaire, 1977,499 p. (IIe d. Miami Beach, ditions Traian Golea, 1990, 499 p., Collection Omul Nou, no 48); Era Libertii. Statul Naional-Legionar, tome Ier, Madrid,

ditions du Mouvement Lgionnaire, 1982, 626 p. (voir aussi d.Gordian, Timioara, Collection Pagini din istoria Grzii de Fier, 1995); Era Libertii. Statul Naional-Legionar, vol. II, Madrid, ditions duMouvement Lgionnaire, 1986, 380 p. (voir aussi d. Gordian,Timioara, Collection Pagini din istoria Grzii de Fier, 1995); Prizonieri ai Puterilor Axei, Madrid, ditions du Mouvement Lgionnaire, 1990, 484 p.; GuvernulNaional Romn de la Viena, Madrid, ditions du Mouvement Lgionnaire, 1993,261 p.

94. Horia Sima, Istoria Micrii Legionare, p.5.

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Gheorghe Buzatu

95.Ibidem, p.27-40.96.Ibidem, p.27-40.97.Ibidem, p.27-40.98.Ibidem, p.27-40.99.Ibidem, p.27-40.100.Ibidem, p.27-40.101.Ibidem, p.168-228.102. Idem, Sfritul unei domnii sngeroase, IIe d., p.155-229.103. Ibidem, p.267-301. Il faut rappeler les commentaires sur lvacuation du

territoire compris entre le Prout et le Dniestr par les armes et les autorits roumaines: ...Aux moments difficiles de la retraite de larme roumaine des deux provinces roumaines,notre peuple dut subir les offenses et les humiliations les plus blessantes, sans pouvoirragir. Le temps de lvacuation, dans lultimatum russe, tait tellement court quil tait

impossible dexcuter une retraite ordonne de larme et des autorits. Cet intervalle dequatre jours ne fut pas respect non plus, car ds le premier jour, des troupes motorisessovitiques franchirent le Dniestr et couprent la voie de nombreuses units roumaines.Larme roumaine de Bessarabie tait dans une situation extrmement difficile, car elleavait dune part t surprise par lennemi, alors que rien ne semblait troubler la paix sur leDniestr, et de lautre, elle avait reu de Bucarest lordre de ne pas rpliquer aux attaques.Il y eut ensuite une retraite dsordonne, ralise sans aucun plan, comme si ctait unearme vaincue. Bien des units roumaines furent rattrappes par les chars sovitiques etdsarmes. De grandes quantits darmes et de matriel de guerre tombrent entre lesmains des bolcheviks. La population juive manifesta alors en toute cruaut ses vraissentiments envers les Roumains. Ils sortirent leurs armes des cachettes et se mirent tirersur les soldats, couprent les lignes de communication et, sils pouvaient capturer unofficier, ils le tuaient et profanaient ensuite son cadavre (ibidem, p.275-276).

104.Ibidem, p.415 et suivantes.

105.Ibidem, p.492.106.Ibidem, p.493.107. Idem, Era Libertii..., I, p.7, 87, 151, 307, 421, puis 529 et suivantes,

respectivement. (Les rfrences sont faites ldition Madrid).108. Idem, Era Libertii..., II, p.7, 45, 147, 231, puis 301-374, respectivement.109.Ibidem, p.225.110.Ibidem, p.305-375.111.Ibidem, p.329.112.Ibidem, p.303.113. Les deux sont du plus grand intrt documentaire; les informations de lauteur

doivent tre corrobores avec celles contenues dans dautres ouvrages et surtout desdocuments. Le lecteur apprend des dtails sur la fuite de Horia Sima en Allemagne, aprsla dfaite de la rbellion (cf. Prizonieri ai puterilor Axei, p.31-45), les annes 1941 et

1942 en exil, la fuite de Sima en Italie, o il fut captur en dcembre 1942 (p.277 etsuivantes), les annes 1943 et 1944, la vie dans le camp de Bchenwaldet de Dachau (p.351 et suivantes), les prmisses de la formation dugouvernement de Vienne (p.435 et suivantes), puis les disputes entrelgionnaires au sein du Gouvernement national roumain de Vienne(p.45 et suivantes), la formation du gouvernement de Vienne (p.67 etsuivantes), la cration de larme lgionnaire (p.105 et suivantes), leplan Stoicnescu et le cas du gnral Gheorghe Avramescu (p.145 et

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suivantes), leffondrement en 1945 et loccupation par les Allis, le sort dugouvernement de Sima (p.189 et suivantes).114.Idem, Guvernul Naional Romn de la Viena, p.252.115. Pour des apprciations critiques ce propos, voir Walther Laqueur,

Rumanian Fascist Emigrs. A Survey of Their Literature, dans The Wiener LibraryBulletin, July/1964; idem, Rumania during the War. A Survey of Literature, dans idem,April/1963; idem, diteur , Fascism. A Readers Guide, Analyses, Interpretations,Bibliography, d. cite, p.215-247, 325-408; Arnim Heinen, Die Legion ErzengelMichael in Rumnien..., d. cite, p.19-32, 464-490 et 528-551 (Bibliographie). Pour lesrpliques aux points de vue critiques formuls, cf. C. W. Forester, Fenomenul legionar...,d. cite,passim.

116. Voir, notamment, I.L. Diakov, T.S. Bouchoueva, diteurs., Fachistskij metchkovalsija v SSSR. Krasnaja Armija i Reichswehr tajnoe sotroudnitchestvo 1922-1933.

Neizvestnyje dokumenty, Moskva: Sovetskaja Rossija, 1992,passim.117. Guorgui Dimitrov, Opere alese, Bucarest, 1959, p.229.118. Ibidem, p.231-232. J. Jelev juge toujours vala

articol buzatu at

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